Chers Paroissiens, chers lecteurs,
Nous poursuivons notre marche vers la fête de Pâques puisque nous en arrivons au 5ème dimanche de Carême. Dimanche prochain c’est le dimanche des Rameaux et de la Passion (considéré comme le 6ème et dernier dimanche du carême) qui nous fait entrer dans la semaine Sainte. Celle-ci nous permet de suivre et contempler le chemin du Christ qui, dans son ultime combat d’adhésion et d’obéissance au projet divin du Père pour notre salut, accepte de souffrir la passion et mourir avant d’être ensuite remonté du séjour des morts, inaugurant ainsi une ère nouvelle par sa résurrection. Cette Passion, mort et résurrection de Jésus montrent bien que l’amour de Dieu ne nous épargne pas les vicissitudes de notre condition humaine mortelle, mais elles nous ouvrent un au-delà, un avenir !
Que ce bout de temps du carême qui nous reste soit pour chacune et chacun une belle occasion de porter un regard sur ce que nous avons vécu depuis le mercredi des cendres et ce que nous allons vivre dans notre montée vers la résurrection. Pour ce faire, demandons-nous où nous en sommes vraiment en termes de réconciliation, de pardon, de soucis de ceux et celles qui ont besoin de nous, et bien entendu de l’imprégnation réelle de la vie quotidienne par notre foi…
Vous avez constaté qu’il y a deux fêtes solennelles qui, chaque année, viennent se glisser dans notre cheminement de carême : il s’agit de la fête de Saint Joseph le 19 mars et celle de l’Annonciation du Seigneur le 25 mars. Nous n’avons pas eu l’occasion de solenniser ces deux grandes fêtes, mais ce qui est important est que nous y pensions pour prier avec Marie et Joseph. Nous pouvons déjà leur demander de nous obtenir la grâce nécessaire qui nous permette, à nous aussi, de chasser nos peurs et nos réticences pour accueillir l’inattendu de Dieu dans notre vie.
Nous allons entrer dans la semaine sainte qui, comme vous le savez, commence avec le dimanche des Rameaux et de la Passion du Seigneur. Quand on parle de la Semaine Sainte, certains réagissent en disant que chaque jour est saint, parce que chaque jour Dieu nous bénit, il nous donne quelque chose de lui, il nous comble de ses grâces, parfois inattendues. C’est juste, mais, avouons que chaque année la Semaine Sainte nous offre une occasion particulière pour entrer dans l’intimité de Dieu, un Dieu qui aime tellement les hommes jusqu’à donner son Fils unique, le laisser mourir sur une croix pour le salut du monde.
Cette semaine comprend les derniers jours du Carême, du lundi jusqu’au jeudi saints, avant la célébration commémorant la dernière Cène du Seigneur. C’est celle-ci, au soir donc du Jeudi Saint, qui commence le Triduum pascal qui est au centre de l’année liturgique.
Pour être plus précis, retenez donc que de ces trois jours, le premier commence avec le jeudi soir avec la commémoration du dernier repas du Seigneur avec ses disciples, incluant aussi le lavement des pieds des disciples. Il se prolonge dans la journée du Vendredi Saint où a lieu, aux environ de l’heure de la mort de Jésus, la célébration liturgique de sa Passion ou, à défaut, un chemin de croix. Il s’achève à l’heure où Jésus a été enseveli, car il fallait qu’il soit enseveli avant que commence le Sabbat qui, cette année-là, coïncidait avec la Pâque Juive (Jn 19,31).
Le deuxième jour du Triduum va du Vendredi (saint) soir au Samedi (saint) soir et il correspond au Sabbat juif. Le Christ repose au tombeau : c’est le saint et grand sabbat du Christ qui est réellement mort. Il n’y a aucune autre célébration ce jour, jute la prière et le recueillement.
Il ne reste plus que le troisième jour qui commémore la Résurrection. Il commence le Samedi saint après le coucher du soleil, donc après le Sabbat (qui est terminé). Le Christ se réveille du tombeau. C’est la Pâque nouvelle. Dans la nuit, la Résurrection est célébrée sous forme de Vigile, la Vigile pascale, qui est le sommet de l’année liturgique et célébration privilégiée des sacrements de l’initiation chrétienne. Cette année dans notre Unité pastorale, nous aurons trois catéchumènes que nous entourerons pour célébrer leur initiation chrétienne. C’est un moment très fort pour les appelés au baptême et pour les frères et sœurs chrétiens qui les entourent. C’est un signe très fort qui montre que l’Eglise redevient mère, capable d’enfanter de nouveaux enfants. Pour les nouveaux baptisés, il s’agit de leur nouvelle naissance grâce au Christ mort et ressuscité pour nous.
Après la Vigile et toujours dans le prolongement de la joie de la Résurrection vient une autre messe solennelle du jour, le dimanche de Pâques, qui est le lendemain du Sabbat, dernier jour de la semaine juive, est aussi, de ce chef, le premier jour de la semaine nouvelle, le premier « jour du Seigneur » ou « dimanche » qui inaugure le Temps pascal. Il est comme la charnière entre le Triduum pascal dont il est le troisième jour et le Temps pascal dont il est le premier jour d’une fête qui durera cinquante jours jusqu’à la Pentecôte. Puisse cette semaine sainte être bonne et fructueuse en grâces pour chacune et chacun de nous, pour notre salut et le salut du monde !
Oscar MUREKEZI, votre curé.
D’après diverses sources : Feu nouveau, Missel des dimanches, Prions en Eglise…
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