Feuillets du 11ème dimanche du temps ordinaire
Immaculée Conception
Marie-Médiatrice
Saint-Nicolas
Saint-Hubert
Sainte-Julienne
Chers Paroissiens, chers lecteurs,
Nous nous rapprochons du début des vacances d’été. C’est la période où on se disperse parce qu’il y en a qui partent ailleurs pour quelques jours de repos et de détente mérités, tout comme il y en a qui profitent de cette période estivale pour faire l’une ou l’autre expérience par spirituelle…
Que nous partions ou pas, restons toujours marqués par l’esprit fraternel et communautaire en ayant une pensée pour les autres, notamment celles et ceux qui, d’habitude, comptent sur nous et notre présence à leur côté. N’oublions pas ceux et celles pour qui nos gestes d’amour et d’attention apportent une petite chaleur humaine et de l’espoir par rapport à leur vie ou situation du moment.
Cet esprit de communion fraternelle et communautaire me fait penser à la Fête du sacré-Cœur de Jésus célébrée le vendredi 16 juin, une fête qui est pour nous l’occasion pour contempler justement le précieux cœur du Christ et ainsi mieux le connaitre , puis pouvoir mieux l’aimer et le servir à travers notre prochain, c’est-à-dire nos sœurs et frères en humanité, particulièrement les plus petits, les plus fragilisés par la vie.
Parlant de la fête du Sacré-Cœur, quelqu’un m’a demandé si c’est aussi une Solennité et si oui, pourquoi est-ce qu’on la célèbre le vendredi qui suit la fête du Saint Sacrement du Corps et du Sang du Christ et pas le dimanche… ?
Tout ce que je peux vous en dire -et j’en suis sûr il y en a d’autres qui se posent la même question- est que, bien qu’elle soit une fête particulière dans l’Eglise, la fête du Sacré-Cœur de Jésus est l’une des Solennités, c’est-à-dire l’une des célébrations de la plus haute en importance dans le calendrier liturgique. Seulement, elle est particulière parce qu’elle ne repose pas sur un passage précis de l’Evangile ou sur un mystère particulier de la vie de Jésus tel que, par exemple, la Nativité, la Résurrection ou l’Ascension…
Il faut bien savoir ensuite qu’il n’y a vraiment pas d’interdiction à célébrer le Sacré-Cœur de Jésus le dimanche, tout dépend du calendrier liturgique et les décisions des conférences épiscopales selon les pays. En tout cas, il y a beaucoup de pays où on célèbre le Sacré-Cœur de manière solennelle le dimanche.
Quant à la question concernant ce que nous célébrons dans la solennité du Sacré-Cœur, permettez-moi de préciser d’emblée qu’il ne s’agit pas d’un nouveau mystère, ni d’un nouveau dogme ou nouvelle doctrine ! Le Sacré-Cœur est une fête qui nous offre l’opportunité de mettre l’accent sur une dimension essentielle de notre foi chrétienne en contemplant tout simplement la source de notre salut : « l’amour du Christ qui donne librement sa vie pour ses frères humains, afin d’accomplir la volonté de son Père du ciel. C’est l’amour fidèle, tendre et miséricordieux. »
La fête du Sacré-Cœur nous permet de reconnaitre et réaffirmer que le Christ est le sauveur et que, par conséquent, c’est par Lui que nous recevons le salut qu’il nous offre par amour tout en précisant que cet amour, son amour pour nous, est plus quelque chose à expérimenter qu’à comprendre. Même si les cheminements de foi restent personnels et différents selon chaque chrétien, il n’y a que l’expérience personnelle de l’amour de Dieu pour moi, personnellement, qui peut, non seulement permettre un progrès spirituel, mais aussi de témoigner de cet amour.
Pour conclure, disons que le Sacré-Cœur de Jésus nous invite à nous mettre à l’école de son cœur. Avec lui, et soutenus par sa grâce, nous apprenons à accueillir sa parole et la laisser toucher notre cœur afin qu’il devienne davantage semblable à celui du Christ. Mais pour cela nous devons accepter de faire l’exercice de lui ouvrir tout notre cœur pour le laisser y prendre plus de place et nous montrer comment nous pouvons l’aimer et le servir dans la personne de notre prochain.
En ce monde où la plupart de nos contemporains sont en proie au manque de repères, à la recherche du sens de la vie et au désespoir, nous devons monter que Jésus n’est pas un personnage du passé, ou pire encore, un personnage mythologique ! Le baptême que nous avons reçu nous a configuré au Christ et notre mission est de le rendre vivant et présent au monde dans l’aujourd’hui d’aujourd’hui ! Autrement dit, Jésus vit en chacun de nous grâce au baptême qui est en réalité le début de notre vie en Dieu, mais un Dieu qui se communique au monde à travers nous.
Avec cette prise de conscience, toutes les bonnes paroles et les bonnes œuvres que nous réalisons ne seront pas accomplies pour notre amour-propre, mais seront la preuve que Jésus est vivant. Cela s’inscrit dans la mission d’être sel de la terre et lumière du monde comme Jésus lui-même nous l’a dit ! Cette lumière à apporter dans la vie des autres passera par le bien que nous accomplirons, par notre manière de les « bénir » au lieu de les maudire, de les « relever » au lieu de les enfoncer, les « vivifier », les « guérir », les « libérer »…(Pape François), autant de gestes et signes que Dieu vit en nous, qu’il agit et mème son œuvre dans le monde ; mais aussi des gestes qui témoignent de notre gratitude vis-à-vis de Celui dont le Cœur a tant aimé les hommes que nous sommes jusqu’ à donner sa vie pour notre salut ! Plus nous prendrons au sérieux cette mission et l’accomplirons avec abnégation, plus le Royaume de Dieu s’étendra !
Oscar MUREKEZI, votre Curé.