Feuillets du 12ème dimanche du temps ordinaire
Immaculée Conception
Marie-Médiatrice
Saint-Nicolas
Saint-Hubert
Sainte-Julienne
Chères paroissiennes, chers paroissiens,
En initiant son ministère pétrinien sur la place saint Pierre voici bientôt 45 ans, le 22 octobre 1978, saint Jean Paul II martelait de sa voix puissante « N’ayez pas peur !». N’ayez pas peur d’ouvrir la porte de votre cœur au Christ, n’ayez pas peur de venir à sa suite, n’ayez pas d’ouvrir les frontières des États, d’ouvrir les systèmes politiques et économiques, ainsi que les vastes domaines de la culture, du développement et de la civilisation. Le Pape d’alors demandait à l’humanité de ne pas avoir peur d’ouvrir la porte au Christ, à sa puissance salvatrice.
Aujourd’hui, si souvent l’homme ignore, dans les profondeurs de son esprit et de son cœur les enseignements qui peuvent le conduire sur un bon chemin. Si souvent il est incertain du sens de sa vie sur cette terre. Il est envahi par le doute qui se transforme en désespoir. Le Christ qui a les paroles de la vie éternelle parle aujourd’hui à l’homme d’aujourd’hui. Il veut aider tous ceux qui veulent le suivre et le servir. A travers l’évangile de ce dimanche la voix du Pape continue à raisonner dans les cœurs et les pensées des hommes.
Éviter la peur c’est s’encourager à la surmonter. L’homme ne doit pas avoir peur parce qu’il a été racheté par Dieu, car Dieu a tant aimé le monde qu’il lui a donné son Fils unique. C’est Lui la lumière de la rédemption qui nourrit l’espérance et estompe de la peur. Choisir le Christ et lui seul est l’action la plus importante de notre vie et engagement chrétien depuis le baptême.
L’union à Dieu est une grâce permettant de traverser l’adversité, le doute, la peur, en misant sur la confiance en Dieu. Il nous faut remplacer la vielle tunique de la peur pour la remplacer par les habits de lumière, la remplacer par une autre crainte, la crainte filiale de Dieu, celle des fidèles qui craignent profondément de lui déplaire à cause de ce qu’il est, notre Dieu, et à cause de ce qu’on lui doit, le salut et la vie éternelle avec lui. Selon Jean Paul II la crainte de Dieu est le début de la sagesse. C’est cette sagesse qui nous permet de se dépasser, surmonter et traverser la peur. S’abandonner
entièrement à Dieu est une assurance certaine dans notre vie de tous les jours, une certitude dans les aléas de la vie, notre référence dans les moments difficiles. Il demande de ne pas nous en faire pour savoir ce que nous mangerons ou nous nous vêtirons, de ne pas nous inquiéter du lendemain, le lendemain s’inquiétera de lui-même et à chaque jour suffit sa peine. Cherchez d’abord le Royaume et sa justice et tout cela vous sera donné par surcroit.
L’union à Dieu dans l’adversité est une grâce de Dieu toujours accordée que toutes les grâces, elle est accueillie humblement de notre propre liberté et notre réponse confiante. La peur illustre la condition humaine depuis le péché originel. L’histoire de l’Incarnation s’ouvre par l’invitation à bannir la peur, le Christ ainsi que les saintes écritures invitent également à bannir la peur.
Abbé André Vital LUKOJI.