Feuillet du 15ème dimanche du temps ordinaire
Marie-Médiatrice
Paroissiennes et paroissiens, chères lectrices et chers lecteurs,
C’est depuis le vendredi 14 avril dernier qu’était tombé un communiqué du Vicariat Général annonçant que je serai relevé de mes fonctions de vicaire de l’unité pastorale au 31 juillet prochain et que l’abbé Deogratias était désigné pour me remplacer. Je félicite mon successeur et lui souhaite la bienvenue ainsi qu’un fructueux apostolat parmi vous.
Dura lex sed lex !
En effet, c’est depuis le mercredi 13 juillet 2022 que cette décision m’avait été annoncée ‘’ in live’’ et de vive voix par le Vicaire Général en personne. Je pense que ce n’est pas le moment de faire la chasse à la sorcière et chercher qui incriminer car cela ne servira à rien et ne changera pas la situation. Le vin est tiré, il ne reste qu’à le boire. Au moins, pour ma part, j’avais l’intime conviction que comme nous sommes dans l’Église, laquelle a pour mission prêcher la promotion humaine et prodiguer la Miséricorde du Seigneur, et surtout que celui qui m’annonçait la décision reconnaissait que je n’ai rien fait de grave, qu’en dépit de mes éventuels manquements, une seconde chance me serait accordée, mais hélas ! Pourtant, le Christ était venu chercher les pécheurs et non les justes.
A l’instar de certains de mes compatriotes, mon projet, en venant ici, était aussi de réaliser des études de troisième cycle que j’avais déjà amorcé à Kinshasa, que j’ai poursuivi à Madrid et que je comptais achever ici. Mais il s’est avéré qu’aucune des universités locales que j’ai sollicitées n’a retenu ma candidature. C’est ainsi que ce projet n’a jamais pu démarrer. Jusqu’à ce jour il me tient toujours à cœur.
Tout est grâce !
Au jour d’aujourd’hui je fais mienne cette célèbre parole de sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, m’inscris dans la pensée du psalmiste et me dois de rendre grâce au Seigneur pour tout ce qui s’est passé. Tout concoure au bien de ceux qui aiment Dieu nous dit saint Paul (Rm 8,28). L’édito que j’écris ce jour est sans doute le dernier. Je saisis cette opportunité pour rendre grâce à Dieu qui a permis que je vous rencontre et fasse un bout de chemin avec vous ; j’exprime ma profonde reconnaissance à Mgr Delville qui m’a ouvert la porte de son diocèse, à vous tous que j’ai connus tant au niveau diocésain, décanal que de l’unité pastorale . A toutes les personnes avec lesquelles j’ai collaboré de plus près, je dis MERCI de tout cœur. J’apprécie à sa juste valeur tout ce que chacun de vous a apporté comme contribution dans l’exercice de mon ministère depuis le premier jour jusqu’au jour d’aujourd’hui. J’ai aimé et apprécié l’attention et la proximité que chacun de vous m’a témoigné depuis la nouvelle de la disparition de mon frère ainé dont je suis sans nouvelles jusqu’aujourd’hui. Je dis ma reconnaissance à tous ceux qui m’ont facilité le déplacement par leur disponibilité pour que je sois à temps sur les lieux des célébrations et/ou des réunions. D’autres ont veillé à ce que je ne manque de ce qui est nécessaire. Je leur exprime également ma reconnaissance.
A l’homme les projets du cœur, de Yahvé vient la réponse (Proverbes 16 ,1)
En intégrant l’unité pastorale, surtout à mon retour en septembre 2021, je pensais rester parmi vous pendant un certain nombre d’années. Cela ne sera plus possible et, désormais nous allons nous manquer. Je quitte non seulement l’unité pastorale mais aussi le diocèse de Liège. Le temps est passé très vite, on dirait un éclair : 2 ans, 5 mois, 3 semaines, 4 jours, soit du 6 février 2021 au 31 juillet 2023. Soutenu par le Seigneur, lui qui est venu pour servir et non être servi, j’ai la joie de noter que pendant ce temps, j’ai présidé 442 messes et concélébré à 91 ; j’ai célébré 75 funérailles avec ou sans eucharistie, conféré 18 baptêmes , uni 2 mariages.
A ce palmarès non exhaustif bien sûr, il convient d’ajouter les nombreuses premières des communions et professions de foi : une vingtaine d’onctions conférées aux malades dans les différentes formations médicales locales. Je n’oublie pas non plus les pensionnaires de nos différentes maisons de repos : le Parc, les Hêtres, la Barcarolle. Je garde une pensée particulière et un souvenir réconfortant pour la résidence du parc et les Hêtres où j’avais toujours vécu des célébrations nombreuses, participatives et assez bien animées. Pour tout cela je dis : « Calicem salutaris acipiam et nomen Domini invocabo ! » (J’élèverai la coupe du salut et j’invoquerai le nom du Seigneur).
Ce que je n’ai pu accomplir, le Christ, le Maître de la moisson, lui qui envoie des ouvriers à sa moisson le réalisera par ceux qui viendront après. Que me pardonnent celles et ceux qui ont eu l’une ou l’autre chose à me reprocher : mais si vous avez été édifié par mon ministère dans l’unité pastorale Notre-Dame du Magnificat, rendez grâce non pas à moi mais avec moi à Dieu !
Abbé André Vital LUKOJI NKUMBIKUMBI.