Le mercredi des cendres.

Infos de la semaine

Feuillets du 6ème dimanche du temps ordinaire
Immaculée Conception
Marie-Médiatrice
Saint-Nicolas
Saint-Hubert
Sainte Julienne

Dans trois jours nous allons entrer dans le carême et celui-ci comme chaque année commence par le mercredi des cendres. Petit rappel…

Un peu d’histoire.

Dans l’Église, la symbolique biblique des cendres s’est imposée très rapidement pour les pénitents qui, dès l’Antiquité, portaient le cilice et se couvraient la tête de cendres. Cette manifestation publique de pénitence n’avait toutefois pas encore la connotation liturgique qu’elle prendra plus tard. Au début du VIème siècle, alors que le Carême s’est peu à peu mis en place, l’Église a en effet voulu que ce temps préparatoire à la fête de Pâques dure quarante jours. Comme les dimanches – marqués par la joie de la Résurrection – ne pouvaient être comptés dans cette période de pénitence, il a été décidé que l’entrée en Carême serait avancée au mercredi précédent le premier dimanche. À Rome, au VIIIème siècle, la première messe du Carême était célébrée par le pape dans la basilique Sainte Sabine, après une procession sur la colline de l’Aventin, tradition qui a été conservée jusqu’à nos jours. Dans les pays rhénans, au Xème siècle, on voulut donner une expression sensible au texte liturgique qui, à Rome, était pris au sens spirituel, en instituant le rituel de l’imposition des cendres écrit le P. Pierre ­Jounel. Le mercredi des Cendres était né. Cet usage rhénan s’étend rapidement au reste de l’Europe. En 1091, le concile de Bénévent (sud de l’Italie) décrète ainsi que « le mercredi des Cendres, tous les clercs et laïcs, hommes et femmes, recevront les cendres ». Au XIIème siècle, ce rite est attesté à Rome mais ce n’est qu’au siècle suivant que le pape lui-même se soumettra à cette démarche pénitentielle.

Le mercredi des cendres et le carême vus par le Pape François.

Nous sommes poussière, dit le Pape François, « faibles, fragiles, mortels ». Nous sommes «minuscules» au regard des siècles et des millénaires, des galaxies et de l’espace infini. Mais, insiste-t-il, « nous sommes la poussière aimée de Dieu ».

Les cendres appliquées sur nos fronts nous ramènent à la « vérité fondamentale de la vie : seul le Seigneur est Dieu et nous sommes l’œuvre de ses mains ». Nous avons la vie « alors que Lui, il est la vie ». Et le pape de poursuivre : « Nous venons de la terre et avons besoin du Ciel, de Lui ; avec Dieu nous renaîtrons de nos cendres, mais sans Lui nous sommes poussière. »

Le carême.

Ce voyage de retour vers le Christ emprunte « trois grandes voies » : l’aumône, la prière et le jeûne. « Il ne s’agit pas de rites extérieurs, prévient François, mais de gestes qui doivent exprimer un renouvellement du cœur ».

L’aumône n’est « pas un geste rapide pour se donner bonne conscience, mais c’est le fait de toucher de ses mains et de ses larmes la souffrance des pauvres ».

 La prière n’est « pas un rituel, mais un dialogue de vérité et d’amour avec le Père ».

 Le jeûne n’est « pas un simple renoncement, mais un geste fort pour rappeler à notre cœur ce qui compte et ce qui passe ».

Autrement dit, « l’aumône, la charité, manifestera notre compassion envers ceux qui sont dans le besoin, nous aidera à revenir aux autres » ; la prière « donnera voix à notre désir intime de rencontrer le Père, en nous faisant revenir à Lui » ; le jeûne « sera le gymnase spirituel pour renoncer joyeusement à ce qui est superflu et qui nous encombre, pour devenir intérieurement plus libres et revenir à la vérité de nous-mêmes ».

Ledy Christian.

Prière.

Assieds-toi dans le silence pour regarder Dieu

« Arrête la course, ferme la radio, dépose tes livres,
éloigne-toi des bavardages, isole-toi dans le calme.
Assieds-toi et laisse venir le silence.
S’asseoir pour Dieu, c’est comme si
pour Lui tu taillais un morceau dans ton temps…
Et quand on aime, on a le temps, n’est-ce pas ?
S’asseoir en silence.
Pour une fois bâillonne tes soucis et tes envies d’en parler.
Assieds-toi pour regarder Dieu.
Et quand on aime, on regarde, n’est-ce pas ?
S’asseoir avec Dieu, prendre du repos avec Lui, goûter à sa Présence.
Celui qui aime s’assied près de son ami ».
Ainsi soit-il.

Charles Singer