La Semaine Sainte s’offre à nous.

Infos de la semaine

Feuillet du Dimanche des Rameaux

Immaculée Conception
Marie-Médiatrice
Saint-Nicolas
Saint-Hubert
Sainte-Julienne

Avec le dimanche des Rameaux et de la Passion, s’ouvre la Grande Semaine, une semaine qui compte dans la vie des chrétiens. En ces jours, c’est l’ultime qui se joue, le plus décisif, le plus crucial. Semaine où tout se joue de la foi, de l’espérance, de l’amour aussi. De la foi, car ici, en ces jours mieux que jamais, Dieu se dit, Dieu se donne et se fait présent à nos vies, plus intime à nous-mêmes que nous-mêmes et que notre choix d’être chrétien trouve ainsi toute sa cohérence. De l’espérance, car ici, en ces jours mieux que jamais, Dieu ouvre des brèches dans l’absurde de la souffrance et de la mort et fait renaître un printemps de vie nouvelle, notre choix d’être chrétien prend ainsi toute sa pertinence. De l’amour enfin, car ici, en ces jours mieux que jamais, Dieu manifeste sa passion pour l’homme et invite à entrer à notre tour dans la ronde de la tendresse et du pardon et que notre choix d’être chrétien prend ainsi toute sa densité.

Une semaine pour la foi, l’espérance et l’amour… Il s’en est fallu de quelques heures à peine pour passer d’un cortège à l’autre, des cris de triomphe aux cris de haine, des « Vive Jésus » aux « Mort à Jésus ». Ainsi le dimanche des Rameaux nous place-t-il devant un choix : pour ou contre ? De quel camp sommes-nous ? De ceux qui suivent Jésus ou de ceux qui s’enfuient ? De ceux qui l’aiment ou de ceux qui le rejettent. En ce sens, ce dimanche arrive à point nommé pour conclure notre carême : nous avons suivi Jésus et, comme les apôtres nous avons appris à le connaître, nous avons cherché à en percer le mystère… Une semaine autour de la croix ! La croix par laquelle nos péchés sont rachetés néanmoins une démarche personnelle nous est proposée dans le sacrement de la réconciliation, le mardi soir. Comme le fils prodigue nous pourrons nous jeter dans les bras de Notre Père aimant.

Cette démarche nous conduira jusqu’au triduum pascal qui commence par la messe Chrismale du mercredi soir à 18h à la cathédrale de Liège. Dans le prolongement du dimanche des rameaux nous sommes un peuple en marche à la suite de notre évêque qui durant la célébration consacrera le Saint Chrême, L’huile des catéchumènes et l’Huile des malades. Prêtre et diacres renouvelleront leur engagement prononcé lors de leur ordination. Une communauté rassemblée autour de la table c’est le Jeudi Saint où nous rencontrons Jésus serviteur lavant les pieds de ses disciples puis s’offrant dans le pain et dans le vin signe d’acceptation de sa passion mais aussi il manifeste l’accomplissement de son sacerdoce auquel les apôtres et leurs successeurs doivent « prendre part ». L’adoration nous rappelle cette prière au jardin des oliviers et nous conduira au début de la nuit du Vendredi Saint. Le Vendredi Saint est un jour qui appelle au Silence. Silence face au bois de la Croix qui porte le Salut du monde. Silence face au serviteur « qui était si défiguré qu’il ne ressemblait plus à un homme » nous dit la première lecture, silence face à Jésus, couronné d’épines que nous rapporte l’Evangéliste. Silence face à tant de douleurs. Silence du début à la fin ! Seul le silence nous permet d’entendre, dans les lectures du jour, le cri de l’homme défiguré et mis à mort.

Aboutissement de cette semaine : les mots du centurion ! Face à la croix, il proclame, comble du paradoxe : « Cet homme était Fils de Dieu ! ». Révélation ultime qui ne trouve son plein sens que devant la croix. Devant la croix dressée, le centurion fait la plus belle et la plus forte des professions de foi. A notre tour, en ces jours de Passion, nous proclamons notre attachement au Christ. Cette semaine conclut donc notre carême nous reposant la question de la foi. Pour toi, qui est Jésus ? Que dis-tu de lui ? Et puis surtout est-ce qu’il compte pour toi ? A-t-il une place dans ton cœur ? A-t-il une place dans ta vie ? Ami … mais jusqu’où ? La grande Semaine surplombe notre histoire comme la croix plantée sur la colline tout en haut, pour être vue de tous, de tous les lieux et de tous les temps. Car tous sont concernés par ce qui s’est passé là-bas, dans ce lieu précis, à ce moment précis mais qui récapitulait en eux tous les lieux et tous les temps, comme l’homme Jésus portant en lui le poids de tous.

Christian Ledy.