Feuillets du 29 et 30 novembre 2025
Immaculée Conception
Marie-Médiatrice
Saint-Nicolas
Saint-Hubert
Sainte-Julienne
Je me demandais comment présenter ce beau temps liturgique : comment l’habiter vraiment ? Comment attendre la venue du Christ dans un monde qui ne sait plus attendre?
Nous vivons aujourd’hui dans une culture de l’immédiat : réponses instantanées grâce à l’IA, achats rapides, livraisons express, communications en un clic… Et déjà, les vitrines et les marchés annoncent Noël.
Pourtant, l’Avent n’a jamais été un temps d’agitation.
Il est un temps donné pour préparer les cœurs à accueillir Jésus qui vient aujourd’hui dans notre vie, et pour raviver en nous le désir de sa venue finale.
Alors, cette année, essayons de vivre l’Avent à contre-courant, dans une attente sanctifiante, à la manière de ceux qui l’ont vécu les premiers : Marie et Joseph.
En Marie nous voyons le symbole de l’âme qui sait accueillir : une âme qui écoute, qui se rend disponible, qui laisse la Parole prendre chair en elle.
Je dirais que vivre l’Avent à l’exemple de Marie, c’est profiter de ce temps liturgique pour créer un espace intérieur silencieux : libre de l’hyperactivité de décembre, de la consommation désordonnée et des pensées frénétiques qui nous dispersent. En dégageant ainsi un peu de place en nous, nous devenons plus disponibles pour le Christ, plus attentifs à l’appel de Dieu et des autres.
En Joseph, nous découvrons l’homme juste, prudent et persévérant : celui qui cherche la volonté de Dieu avant d’agir, qui avance dans la confiance et l’amour, même quand tout n’est pas très clair.
L’Avent à l’exemple de saint Joseph, c’est d’abord chercher à cultiver la miséricorde en son coeur. Car cet époux était appelé « un homme juste », non parce qu’il voulut appliquer d’abord la Loi, mais parce qu’il refusa de dénoncer Marie.
Nous pouvons ainsi, à notre tour, chercher avant tout le bien de l’autre, surtout s’il est plus vulnérable que nous : en nous ouvrant à ses difficultés, en lui proposant une aide, un service, une présence attentive, ou même une parole qui apaise. Ainsi, le coeur se purifie de l’orgueil et des attachements égoïstes, et devient plus apte à discerner la présence de Dieu dans l’inattendu.
Mes amis, évitons cette année la pression socio-commerciale de « faire Noël » avant l’heure, pression qui dérobe son sens à l’Avent.
Faisons de ce « temps » une nouvelle montée vers Bethléem, un chemin qui demande de laisser derrière soi tout ce qui est inutile et inessentiel pour le voyage, et de se recentrer sur le Christ qui vient.
Nous pouvons également entreprendre ce voyage ensemble, en rejoignant — avec toute notre Unité Pastorale — la campagne nationale de l’Avent 2025, organisée par Action Vivre Ensemble, qui vise à garantir l’accès à l’éducation aux enfants et jeunes en situation de précarité, et à soutenir, dans notre région aussi, les associations engagées sur ce terrain.
Tout commence aujourd’hui, en ce premier dimanche avec cet appel simple et décisif de Campagne Avent 2025 :
« Lève-toi, il est temps ! ».
P. Jad-Élia Nassif