Feuillets du 3ème dimanche de l’Avent
Immaculée Conception
Marie-Médiatrice
Saint-Nicolas
Saint-Hubert
Sainte-Julienne
Chers Paroissiens, chers Lecteurs,
Depuis le début de l’Avent, on voit bien que tout bouge autour de nous, nous sommes déjà plongés dans les fêtes de fin d’année. Je crois d’ailleurs que la plupart des familles en sont loin avec les préparatifs ! Nous avons d’abord la Fête de Noël où nous accueillons le Christ-Lumière du monde et de nos vies, puis peu après, le Nouvel An civil.
Avec ce 3ème dimanche de l’Avent qui est celui de la « joie », nous continuons de nous imprégner de ce que nous célébrons en méditant sur les mystères de la vie du Christ et sa mission, ce qui donne une nouvelle dimension à notre prière aussi bien personnelle que communautaire. Être chrétien, c’est appartenir au Christ et donc être rempli de la joie même du Christ. Pourtant, cette joie profonde, cette sérénité ne signifie pas absence magique de difficultés, et nous ne le savons que trop en cette période de crise planétaire. Aujourd’hui, qui est assuré de son travail, de son avenir, de celui de ses enfants ? Mais comme la source de cette joie est la présence de Dieu au milieu de son Peuple, la peur doit disparaître et la joie doit éclater !
A ceux qui pourraient penser ou se dire qu’on s’enlise dans la routine, je dirais que ce temps d’Avent a toute son importance car il nous rappelle que nous sommes de ce monde, mais en attente de salut, en attente du bonheur, en quête de plénitude. Les textes que nous propose l’Ecriture sainte nous aident à prendre conscience d’un projet de Dieu « d’amener l’humanité à la pleine communion avec lui ».
Je tiens à rappeler qu’avec la naissance de Jésus, c’est le Messie-Sauveur qui est déjà venu, c’est lui qui a posé les premiers jalons du Royaume de Dieu en ce monde, un royaume d’amour et de justice mais qui est à bâtir, à faire grandir et à faire venir, car après sa montée au ciel, nous attendons son grand retour qui sera en même temps celui de l’accomplissement de son œuvre. Entre temps, nous devons déjà non seulement vivre la réalité du Royaume, mais aussi en être les artisans infatigables.
Justement pour être des artisans de ce Royaume instauré par le Christ, l’une des façons de vivre l’Avent c’est de regarder la manière par laquelle Dieu s’est révélé au monde. Je connais un conte de Noël qui raconte le grand désarroi et la panique des anges qui préparaient une grande fête pour leur Dieu, mais qui ne le trouvent pas juste au moment de commencer les festivités ! En effet, Dieu avait discrètement quitté son trône et avait disparu. Où l’ont-ils finalement trouvé ? Il était descendu sur terre !
Frères et Sœurs, nous devrions nous laisser interpeller par ce Dieu qui quitte son trône, qui descend et prend la condition humaine, dans la petitesse et la fragilité d’un bébé dans une pauvre famille. Notre bon Dieu ne reste pas au- dessus de nous pour nous écraser de sa toute-puissance, il est plutôt avec nous pour nous combler de sa toute-puissance qui n’est rien d’autre que la toute-puissance d’amour !
En vivant progressivement ce temps d’Avent, que ce soit dans nos diverses rencontres, dans nos relations…, essayons d’adopter une attitude de Foi qui privilégie ce qui est simple, faible, pauvre et petit, car je reste convaincu que vivre correctement l’Avent c’est aussi accepter de descendre un peu de nos hautes sphères personnelles pour aller « nous incliner devant le Nouveau Né de la Crèche », présent en chacun de tous ces blessés de la vie dans notre milieu de vie.
Que cet Avent continue de nous obtenir à toutes et tous la grâce de grandir dans la Foi pour être, avec le fils du Charpentier de Nazareth, des bâtisseurs du Royaume de paix, de justice et d’amour.
Je vous souhaite déjà une très bonne et joyeuse Fête de Noël.
Oscar MUREKEZI, votre Curé.