LA REPRISE DES GESTES ET SYMBOLES LITURGIQUES
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Chers Paroissiens, chers lecteurs,
Nous poursuivons notre marche vers la fête de Pâques puisque nous en arrivons au 5ème et dernier dimanche de Carême. Dimanche prochain c’est le dimanche des Rameaux et de la Passion qui nous fait entrer dans la semaine Sainte. Celle-ci nous permet de suivre et contempler le chemin du Christ qui, dans son ultime combat d’adhésion et d’obéissance au projet divin du Père pour notre salut, accepte de souffrir la passion et mourir avant d’être ensuite remonté du séjour des morts, inaugurant ainsi une ère nouvelle par sa résurrection. Cette Passion, mort et résurrection de Jésus montre bien que l’amour de Dieu ne nous épargne pas les vicissitudes de notre condition humaine mortelle, mais elles nous ouvrent un au-delà, un avenir !
Que ce dernier dimanche de carême soit pour chacune et chacun une belle occasion de porter un regard sur ce que nous avons vécu depuis le mercredi des cendres et ce que nous allons vivre dans notre montée vers la résurrection. Pour ce faire, demandons-nous où nous en sommes vraiment en termes de réconciliation, de pardon, de souci de ceux et celles qui ont besoin de nous, et bien entendu de l’imprégnation réelle de la vie quotidienne par notre foi…
Vous avez constaté qu’il y a deux fêtes solennelles qui, chaque année, viennent se glisser dans notre cheminement de carême : il s’agit de la fête de Saint Joseph le 19 mars (dimanche dernier donc) et celle de l’Annonciation du Seigneur le 25 mars (Samedi). Les célébrations dominicales ont un peu voilé ces deux fêtes parce qu’il n’y a pas plus solennité que célébrer la mort et la résurrection de Jésus. Mais ce qui est important est que nous y pensions pour prier avec Marie et Joseph. Nous pouvons déjà leur demander de nous obtenir la grâce nécessaire qui nous permette, à nous aussi, de chasser nos peurs et nos réticences pour accueillir l’inattendu de Dieu dans notre vie.
J’ai aussi des bonnes nouvelles à vous annoncer ce week-end : Vous savez que depuis l’arrivée surprenante de la pandémie du Covid-19, il a fallu prendre certaines mesures sanitaires dans l’espoir d’en limiter la propagation et les contaminations entre les gens. Cela nous a amenés à abandonner certaines pratiques et gestes qui nous sont chers lors de nos liturgies. La bonne nouvelle est que nous avons récemment reçu quelques directives diocésaines offrant des pistes pour accompagner la reprise de ces gestes et symboles liturgiques.
En résumé, vu que le virus semble avoir perdu sa vigueur et le spectre d’une nouvelle flambée s’éloigner résolument, tout est une question de voir comment restaurer ce qui peut l’être. Le Service Liturgie et Sacrements du diocèse nous invite à penser notamment :
À l’usage des bénitiers à sec depuis trop longtemps et que l’on pourrait remplir à l’occasion de la nuit de Pâques.
Au geste de paix réduit à un sourire ou un salut lointain et qui pourrait retrouver sa vérité tactile.
À la communion sous les deux espèces régulière dans certains lieux mais abandonnée pour la bonne cause, un geste trop décisif pour être perdu ;
À la communion sur la langue pour qui la désire.
À une réelle fraction du pain où les hosties rompues sont partagées entre tous ou au moins quelques-uns.
À l’accueil à l’entrée de l’église et à l’au revoir à la sortie qui ne se priveront plus de chaleureuses poignées de main et à bien d’autres gestes qu’il est impossible d’énumérer ici dans la célébration des baptêmes, des funérailles, de l’onction des malades…
De même à l’approche des fêtes pascales, nous pensons aussi qu’il est bon de retrouver quelques grands gestes si porteurs de sens qui ont dû être mis dans l’ombre mais ne peuvent rester aux oubliettes : la distribution des Rameaux du dimanche de la Passion, la fraction du pain, la communion à la coupe et le lavement des pieds du Jeudi saint, la vénération de la croix du Vendredi, le partage de la lumière de la Vigile pascale…
Le même service nous rappelle que « La liturgie est un langage du cœur et du corps, elle parle par ces symboles forts… Ne nous en privons plus désormais et soyons sûrs qu’une célébration bien menée et bien vécue touche la profondeur du cœur croyant. « L’ars celebrandi, l’art de célébrer, est certainement l’une des façons de prendre soin des symboles de la liturgie et de croître dans une compréhension vitale de ceux-ci. » (Pape François, Desiderio desideravi, lettre apostolique, juin, 2022, n°48).
Nous nous en réjouissons donc, mais cela pourrait aussi être une occasion de réfléchir profondément sur certaines pratiques et voir ce qu‘il y a de mieux à faire en termes d’hygiène de base pour repartir du bon pied. Je le dis parce que le covid semble avoir perdu sa vigueur certes, mais il y a d’autres microbes que nous devons éviter de se transmettre en prenant certaines précautions ! Nous nous y pencherons en Equipe pastorale très prochainement et s’il y a l’une ou l’autre chose à préciser, nous reviendrons vers vous !
Belle et fructueuse montée vers Pâques à toutes et tous,
Oscar MUREKEZI, votre Curé.
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