Nos églises et leur saint patron : Saint hubert ! Chers paroissiens, chers lecteurs Il y a quelques jours nous n’avons pas été surpris par les nouvelles mesures gouvernementales et régionales pour tenter d’endiguer la pandémie du Covid-19 suite à sa recrudescence et la flambée des chiffres de personnes infectées chaque jour dans notre pays. Nous voici donc reconfinés avec interdiction de toutes célébrations cultuelles sauf les funérailles mais là aussi avec des mesures sanitaires très restrictives à respecter. Mais ce reconfinement ne doit pas nous empêcher de trouver des moyens et prendre des initiatives pour témoigner de notre solidarité, nous encourager, nous entraider les uns les autres sans oublier de nous nourrir spirituellement ! C’est dans ce cadre que les cinq week-ends qui vont venir, nous vous proposons que cette solidarité passe aussi par la connaissance de l’histoire des 5 églises de notre UP supposant que cela pourrait permettre à certains d’en savoir un peu plus sur d’autres clochers que le leur. Comme le mardi 3 novembre (de cette semaine) c’était la Saint Hubert qui est passée inaperçue pour des raisons évidentes liées à la situation actuelle, commençons par l’Eglise de saint Hubert à Heusy. Voici ce que nous dit l’histoire |

Pour se rendre aux offices religieux en son église paroissiale de Stembert, la population heusytoise effectuait un long et pénible trajet ; aussi sollicita-t-elle l’implantation d’une chapelle à Heusy ; l’autorisation de la construire date du 17 avril 1714 ; le bienfaiteur fut Louis Bonjean ; la construction fut achevée en 1715 ; l’emplacement était celui de l’église actuelle mais avec une orientation Est-Ouest. Cet oratoire dédié à Saint Hubert sera érigé en « succursale » en 1833 et doté d’un conseil de fabrique en 1834.
Mais la population s’est accrue ; outre les autochtones, elle accueille des Verviétois du monde des affairent qui y implantent une seconde résidence, dans ce lieu paisible et éloigné de leurs usines et de leurs bureaux.
C’est pourquoi, il fut décidé de remplacer l’oratoire primitif par une église suffisamment spacieuse pour l’effectif des fidèles ; la confection des plans fut confiée à l’architecte Gustave Thirion ; la pose de la première pierre eut lieu le 27 mai 1875 par Mademoiselle Joséphine Brouet que les archives paroissiales qualifient de » honorable et charitable demoiselle de cette paroisse « .
Le 30 octobre 1876, l’évêque de Liège, Mgr Doutreloux procéda à l’inauguration et la consécration du temple. Cette cérémonie se passait sous le pastorat du curé Duyckaerts. Le centenaire de l’église (1976) a donné lieu à des cérémonies commémoratives.
De nombreux bienfaiteurs contribuèrent généreusement à l’embellissement de la nouvelle église ; le maître-autel est un don de Mademoiselle J Renier, et ceux de Notre-Dame et de Saint-Hubert de Grégoire Laoureux et Alfred de Grand’Ry ; la table de communion est due à la famille Dheur-Tocquet, la chaire de vérité et un confessionnal à Marie et Anne Brouet, les fonts baptismaux à la Famille Laoureux et la grotte (1884) à la baronne de la Fontaine-Laoureux.
Les deux cloches sont consacrées respectivement à Saint Hubert et à la Vierge ; c’est le curé J.J. Morsomme qui fit un don de la première l’année de sa mort (1877); le parrain en fut le banquier Hubert Brouet et la marraine Marie Brouet, tandis que la seconde eut pour parrain M. de Grand’Ry de Pinto et pour marraine Mademoiselle J. Renier.
Tout comme la chapelle antérieure, la nouvelle église reste dédiée à Saint-Hubert.

La vie de Saint Hubert : né vers le milieu du 7ème siècle, était fils d’un duc d’Aquitaine et sa famille était issue du sang des rois mérovingiens. On le dis-apparenté à Charles Martel. On le trouve à la cour de Pépin de Herstal, maire du Palais d’Austrasie (Lorraine) et de Neustrie (Loire, Bretagne, Manche et Meuse). Il épouse Floribanne, fille du Roi Dagobert. Les chroniqueurs nous disent qu’il était connu par « les folles joies de la vie mondaine ».
– La vision de Saint Hubert : Un jour qu’il se trouvait engagé dans une partie de chasse et que la chasse l’avait conduit dans une partie reculée de la forêt des Ardennes, un cerf, qui paraissait plus grand et plus beau que les animaux de son espèce, lui apparut avec une croix entre ses bois. Dès lors, sur les conseils de saint Lambert, évêque de Maastricht, une vie monastique exemplaire s’engagea. Il fut élu évêque de Maastricht, Liège et Tongres, en remplacement de saint Lambert. Il était le père des pauvres et des orphelins, le soutien des veuves, l’appui des opprimés. Son zèle pour instruire son peuple était infatigable. Lorsque, vers l’an 720, saint Hubert fit transporter le corps de saint Lambert de la ville de Maastricht au village de Liège, où ce saint avait été martyrisé, il y transféra également, avec l’approbation du Pape, le siège de l’évêché, et jeta les fondements de la future ville de Liège (Belgique). Depuis ce temps, cette ville a toujours honoré saint Hubert comme son premier évêque et comme son principal patron. L’épisode du cerf le désigna tout naturellement comme le patron de tous les chasseurs depuis le ixe siècle. Il est aussi invoqué pour la protection des chiens et des chevaux. Prenez-soin de vous, prenez-soin des uns des autres. Pour vous, Oscar MUREKEZI, votre curé |
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