Nos églises et leur saint patron : Marie Médiatrice
C’est la plus récente des églises de notre Unité Pastorale.
Quand on arrive à l’église, sur la droite de la porte d’entrée, une pierre est scellée dans le mur avec 3 dates : 1957, 1962 et 1976.

Le quartier des Hougnes ( de hougnet : petites meules de foin) est un quartier très récent puisqu’il est reconnu par un arrêté royal du 16 juin 1903.
La communauté fera d’abord partie de la paroisse Saint-Joseph et la première pierre de la chapelle (l’actuelle salle) fut posée en novembre 1956. Son inauguration et sa bénédiction se dérouleront le 16 juin 1957, les paroissiens seront sollicités pour l’ameublement de l’oratoire et les aménagements intérieurs de la chapelle. (1ère date)
La chapelle devint vite trop petite devant la grande fréquentation des paroissiens aux célébrations : 4 par dimanche avec presque 200 personnes à chacune d’elles. La population du quartier augmentant et composée en grande partie de chrétiens pratiquant, une paroisse indépendante de celle de Saint-Joseph sera créée par un décret du 18 août 1958 de Monseigneur Kerkhofs. La chapelle devenue alors église (dont la limite se situait juste avant les vitraux de l’actuelle salle), va connaître l’inauguration de la statue de Marie Médiatrice fin avril 1959 et la bénédiction du Christ le 07 août 1959.
La grande fréquentation va forcer un agrandissement de l’église. L’inauguration et sa bénédiction auront lieu le 07 août 1962 et la bénédiction de sa première cloche le 15 août de la même année (2ème date).

L’église actuelle est déjà pensée dès 1971. Le curé de la paroisse, l’abbé Monville, le président de la Fabrique d’église et l’architecte Emile-José Fettweis (petit-fils de Charles Thirion, architecte de l’église Sainte-Julienne) vont se rencontrer très régulièrement pour créer l’église Marie-Médiatrice telle qu’on la connait maintenant. Les 25 rangs de long de l’église ne permettaient pas au curé de voir tous ses paroissiens ni à ceux-ci d’avoir une participation active. Monsieur l’abbé Monville souhaitait une église à dimension plus humaine.
L’architecture de l’église en carré permet d’avoir 10 rangs entre le prêtre et le dernier des fidèles. Le Christ (du sculpteur Gérard) est planté sur l’estrade selon la demande du curé pour illustrer la croix du Golgotha. La chapelle de semaine (chapelle Saint-Pierre), en petit carré également, abrite l’autel (le seul consacré) au milieu qui est scellé dans le sol avec les reliques. La chapelle donnait au départ sur un jardin de méditation (derrière le tabernacle) garni d’azalées (disparues aujourd’hui). L’autel dans l’église quant à lui peut être déplacé pour pourvoir organiser l’espace selon l’occupation du lieu. L’église a été pensée pour permettre, suite à Vatican II, une plus grande participation des paroissiens et comme un témoin de l’évolution de la liturgie. Elle sera entièrement construite et meublée grâce à la générosité des paroissiens.
La pierre mentionne la 3ème date de 1976. Malheureusement, l’inauguration initialement prévue à la fête de Marie Médiatrice à la Noël 1976 fut reportée au 25 mars 1977. La pierre était déjà placée et gravée lors du report de celle-ci et ne fut donc jamais changée.


Quelle signification pour Marie Médiatrice de toutes grâces ?
Elle est nommée ainsi parce qu’elle est l’illustration de l’union étroite entre Dieu et les hommes. Marie lors de l’annonciation s’est liée au dessein de Dieu en sachant qu’elle serait aussi liée au sacrifice du Christ. Marie se veut le lien entre Dieu et les hommes et en médiatrice de toutes grâces, elle intervient pour susciter en chacun de nous la grâce qui nous est donnée par Dieu.

La statue de Marie Médiatrice a été commandée au sculpteur Gérard de Polleur par l’abbé Monville sur cette base : « Une Vierge remplie d’admiration et de confiance, les yeux tournés vers son fils mourant. Elle supplie… Jésus lui a dit « Mère voilà ton fils. De la main droite, elle accueille les dons infinis qu’elle distribue à tous les hommes. » ». La statue a donc une main ouverte vers le monde et l’autre main portant vers le Ciel, les offrandes et les supplications de ce monde. Elle représente donc bien Marie Médiatrice vers les hommes et vers Dieu.
Tout un symbole pour un nouveau quartier et une nouvelle paroisse…
Cet article a été rédigé grâce à Albert Bodeson qui m’a permis de consulter quelques archives de la paroisse ainsi que l’interview de Laurent Verpoorten de l’architecte Emile-José Fettweis que vous pouvez retrouver sur le site de RCF : https://rcf.fr/culture/sainte-marie-mediatrice-verviers-une-eglise-post-vatican-ii
Merci à Oscar et Thomas pour la relecture
Isabelle
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