NOTRE PRIERE AVEC L’EGLISE CELESTE NOUS OUVRE A LA COMMUNION AVEC TOUS LES DÉFUNTS !

Infos de la semaine

Feuillets de la célébration de la Toussaint
Immaculée Conception
Marie-Médiatrice
Sainte-Julienne

Feuillets de la célébration de Commémoration des défunts
Saint-Nicolas
Saint-Hubert

Feuillets du 31ème dimanche du temps ordinaire
Immaculée Conception
Saint-Nicolas
Sainte-Julienne

Chers paroissiens, chers lecteurs,

Chaque année le mois de novembre commence avec la fête de la « TOUSSAINT » le 01 novembre et le jour suivant, le 02 novembre, la commémoration de tous les fidèles défunts ! Parlant de « Saint », chacun essaie de se faire son idée sur ce qu’un saint ou une sainte, mais j’ignore si nous avons suffisamment conscience que nous sommes tous appelés à la sainteté et celui qui nous y appelle n’est autre que le « Dieu-Saint !» 

Pour mieux comprendre, il est d’abord question de chercher à savoir qui est Dieu ! Pour cela il nous suffit de regarder Jésus qui nous dit « Tu veux savoir qui est Dieu ? Regarde-moi. Tu auras la seule image vraie de Dieu, mon Père. Regarde-moi vivre et tu sauras. Dieu n’est pas le dieu qui brandit la foudre, comme le Jupiter des Romains, mais il est le pauvre de cœur qui se fait le serviteur de tous. Il est un Dieu doux (« Apprenez de moi que je suis doux et humble de cœur »). Un Dieu compatissant. Un Dieu qui veut la paix et la justice en ce monde… »

Le missel sanctoral nous présente des saints. Il y en a même qui sont au- dessus du lot à qui, au cours de l’histoire, on a attribué des dévotions particulières et honorifiques de façon qu’on a aujourd’hui un certain nombre de modèles de sainteté ou de saints qui sont à la mode et très idéalisés et d’autres dont on parle à peine. Pourtant, quand on regarde de près la vie des saints et leur parcours, on s’aperçoit bien qu’ils sont tous différents les uns des autres. Avec leurs caractère et personnalité, guidés par l’Esprit, chacun s’est frayé son propre chemin qu’il a suivi jusqu’au bout, motivé par la seule et unique volonté de rendre témoignage au Christ et à son Evangile sans se soucier du reste, sans savoir même que cela allait leur valoir ce titre de « saint(e) » plus tard après leur mort !

Nous entendons beaucoup de choses à faire pour devenir saint, mais en réalité il n’y a pas un modèle unique de sainteté ! Donc si tu veux devenir saint(e), ne cherche pas loin ! Jésus nous fait un bon programme dans ce qu’on a appelé « les Béatitudes » ou « le Sermon sur la Montagne » (Mt 5, 1-13). Là il nous donne plusieurs pistes différentes qui peuvent nous ouvrir à la sainteté avec l’avantage qu’il ne nous demande pas de les mettre toutes en œuvre comme lui « le saint de Dieu » l’a fait et y est parvenu !

Si tu parviens à vivre intensément juste une seule piste qui te convient le mieux, tu peux t’estimer heureux car tu es sur la bonne voix de ta sainteté ! Tu peux vivre la pauvreté du cœur qui te permet de te décentrer de toi-même pour penser aux autres et leur bien-être, tu peux imiter la douceur de Jésus et éviter toute forme de violence, tu peux travailler à faire la paix déjà tout près de toi, tu peux vivre la miséricorde et ouvrir ton cœur à la misère des autres… Bref, c’est une invitation qui nous est adressée à toutes et tous, en tant qu’homme ou femme habitant ce monde, chrétien ou pas, à chercher chacun à être différent et à avoir le désir de travailler à faire un monde plus humain et plus fraternel ! C’est bien cela marcher sur le chemin de la sainteté et nous y sommes toutes et tous appelés !

Mais en fêtant les saints, L’Eglise n’oublie pas tous les autres défunts. Nous pensons bien entendu à tous les nôtres, des parents, des proches, des amis ainsi que toutes les personnes qui nous ont marqués à jamais par leur témoignage de vie, leur présence, leurs actions … J’en profite pour exprimer ma profonde sympathie à toutes les familles qui ont perdu quelqu’un cette année dans nos communautés. Le vendredi et samedi soir à Saint-Nicolas à Stembert et Saint-Hubert à Heusy nous avons eu la joie d’accueillir ces familles pour un temps de prière et de recueillement au cours de l’Eucharistie en mémoire de leur(s) et de tous les défunts. Nous continuons de prier ensemble avec ces familles pour que leur Foi soit plus forte et que leurs peine et chagrin ne soient pas sans espérance. Je rappelle qu’« On ne meurt que quand on est complètement oublié » : les nôtres qui nous ont quittés ont été arrachés à nos yeux, mais ils sont éternellement vivants en Dieu et dans nos cœurs.

Il est vrai qu’on ne cessera jamais de se poser des questions face à l’énigme de la mort qui reste toujours incompréhensible et scandaleuse, surtout quand elle emporte des personnes de tout âge : des nouveau-nés, des enfants qui s’ouvrent à la vie, des jeunes dans la fleur de l’âge sur qui de grands espoirs étaient fondés, des hommes et des femmes ayant un bon avenir devant eux … Oui, nous avons parfois l’impression que le ciel reste muet, mais ne perdons pas de vue le socle même de notre foi  : « Jésus, nous le croyons, est mort et ressuscité ; de même, nous le croyons, ceux qui se sont endormis, Dieu, à cause de Jésus, les emmènera avec son Fils » (1Thes 4,14). Que cette conviction nourrisse notre espérance et notre prière.

Oscar MUREKEZI, votre Curé.