Feuillets du 28ème dimanche du temps ordinaire
Immaculée Conception
Marie-Médiatrice
Saint-Nicolas
Saint-Hubert
Sainte-Julienne
Octobre, mois des missions, disait-on jadis. Dans les écoles, les paroisses, on collectait pour les pauvres de là-bas à qui on apportait l’Évangile et la civilisation.
Du pain et des soins aussi. Aujourd’hui, ce mois demeure, mais « mission » a perdu son « s ». Il s’agit de « la mission universelle », du devoir d’être témoin de l’Évangile d’abord là où on est.
Pas question de prosélytisme, pour le pape François, mais de témoignage. Le but n’est pas d’enrôler dans une institution, de lui assurer une belle courbe de croissance, de défendre un système dogmatique ou de vanter un ensemble de rites bien huilés, mais d’être témoin de ce Jésus de Nazareth que nous reconnaissons comme Christ, l’envoyé de Dieu.
La Bonne Nouvelle est une incroyable utopie : un monde où le pauvre a sa place, où la fraternité n’est pas qu’un mot, où l’amour s’incarne dans de simples gestes de partage, où les relations sont sans cesse renouvelées par le pardon, où la souffrance est soulagée et où la mort ne crie plus victoire. Jésus, qui l’a proclamée, n’est pas un naïf, mais un audacieux qui a mis tout en œuvre pour que notre humanité corresponde enfin à nos désirs les plus profonds.
« Si tout cela est vrai », comme disait Jacques Brel, il y a urgence à en être témoin. Il est grand temps de proclamer l’Évangile et de vivre en cohérence avec lui. C’est notre mission.
P. Charles Delhez, jésuite