Nos églises et leur saint patron : Saint Nicolas
Dans certains écrits, il apparaît que dans les années 1300, il y avait à Stembert une vénérable chapelle, dont on trouve trace dans un testament de 1334. A cette époque la paroisse de Verviers s’étendait sur tout le territoire du ban c’est-à-dire Verviers, Stembert, Heusy, Andrimont, Ensival, Theux, Lambermont et Limbourg. Au milieu du 16ème siècle, dans Verviers et Stembert le calvinisme s’est répandu et les catholiques stembertois veulent que leur chapelle dédiée à Saint-Nicolas devienne église paroissiale. En 1591, la paroisse de Stembert est créée se séparant de la paroisse de Verviers car le nombre de fidèles est trop important pour la charge d’un seul curé. Le tracé des limites de cette paroisse n’est pas connu avec précision mais ce que l’on sait c’est qu’elle englobait les territoires de Stembert, Heusy, Mangombroux et Surdents. En 1780, le magistrat de Stembert a la permission de commencer l’édification de la grande nef qui fut terminée en mai 1785.En 1818, on refond la seconde cloche qui était fêlée, en 1837, remplacement des bancs et d’une partie du mobilier, en 1852 reconstruction du beffroi de la tour de l’église devenue caduque. En 1880, une reconstruction du toit est nécessaire, il faudra de nouveau le restaurer en 1920 et durant cette dernière décennie il a été refait complètement. En 1962, le poêle chauffant l’église sera remplacé par le chauffage actuel. Sa décoration est marquée principalement par un maître autel d’allure triomphale porté par quatre colonnes torses aux chapiteaux corinthiens qui encadrent une descente de croix attribuée à Barthélemy Vieillevoye (Verviers 1798- 1845). Les 14 stations du chemin de croix furent exécutées par Jean Simon Renier vers l’année 1839.

Les 14 stations du chemin de croix furent exécutées par Jean Simon Renier vers l’année 1839. La statue de Notre Dame et de Saint-Nicolas furent installées en 1860. Le 17 février 1913, il fut décidé d’installer un baptistère installé du côté droit de la tour et c’est l’entreprise Nizet et Frères de Stembert qui le construisit. Le tabernacle provient de la chapelle du couvent du domaine de Séroule et contient un velours brodé figurant des anges. La table d’autel est constituée d’un marbre provenant de la chapelle de l’institut Saint-Michel. La première cloche existait avant 1564. C’est à cette époque qu’elle est mentionnée pour la première fois dans une documentation. Celle-ci fut refondue et remplacée par trois cloches. La plus grosse, la plus ancienne date de 1699 ; deux autres cloches de plus petite taille viennent compléter le carillon. Ces deux dernières furent enlevées et refondues par l’armée allemande en 1943. En 1955, deux nouvelles cloches au nom de Gabrielle et Marie-Thérèse furent installées. L’orgue a été installé dans la seconde moitié du siècle dernier par la firme Pereboom et Leyser de Maastricht. Il fut remis en état en 1965 par le facteur d’orgues André Thomas de Ster.

Travaux réalisés à l’église ces dernières années
2017 : Restauration de la toiture de l’église, côté Place de l’Eglise
2012 : Restauration de la toiture de l’église, côté cimetière
2009 : Remplacement de la chaufferie
2004 : Réparation du clocher
1997 : Restauration des peintures des stations du chemin de croix
1996 : Relevage de l’orgue
1992/1993 : Restauration complète de l’église
Saint Nicolas, un saint connu de tous

Je suis né en Turquie en 270. Mes parents étaient riches, ils aimaient partager et priaient beaucoup. Ma maman, Anne était la sœur de l’évêque de Myre. Malheureusement, mes parents vont mourir dans une épidémie de peste, cette maladie terrible alors que je suis encore très jeune. L’argent et le commerce ne m’intéressent pas, je veux rendre la vie des personnes de ma région plus belle, les rendre heureux et pour cela je puise dans mes propres deniers. Durant ma vie, j’ai pu sauver de la mort trois officiers qui avaient été condamnés alors qu’ils n’étaient pas coupables. J’ai aussi sauvé trois enfants qu’un boucher avait enfermés dans des tonneaux qu’il avait mis au fond de la cave. C’est pour cela que les tonneliers m’ont choisi comme patron. Légendes ou réalités à vous de choisir. A la mort de mon oncle, l’évêque de Myre je l’ai remplacé, j’ai été ordonné évêque. J’ai continué à faire le bien autour de moi en donnant par exemple, de l’argent aux trois filles de mon voisin pour qu’elles puissent se marier. J’ai aussi prié Dieu d’apaiser une tempête pour sauver les marins et les pêcheurs qui étaient sortis en mer et Dieu m’exhaussa. Je devins alors le Saint Patron des pêcheurs, des marins, des voyageurs et des pèlerins. J’ai participé à la première grande réunion des évêques, un concile qui se déroula à Nicée. Durant cette réunion qui dura plusieurs semaines, nous avons écrit une prière que l’on dit encore aujourd’hui dans les églises qui s’appelle le symbole de Nicée (crédo). Celui-ci permet aux chrétiens de redire leur foi. Quelque temps après ce concile, aux environs de 345, je mourus un 6 décembre et lorsque l’on m’enterra, de mon tombeau se mit à couler une huile, celle avec laquelle je pratiquais des onctions. La ville de Myre tomba aux mains des Turcs qui ne croyaient plus en Dieu. Alors de courageux marins enlevèrent mes reliques et les transportèrent en Italie dans leur ville qui s’appelle Bari. Ils construisirent une magnifique église pour que l’on puisse venir me prier. Les Italiens et plus précisément les Romains avaient entendu parler de moi et des miracles que j’avais faits. En l’an 1000 à Rome, il y avait déjà 85 églises, chapelles, couvents et hospices qui portaient mon nom. Je suis le patron de deux pays, la Grèce et la Russie, je suis le patron des écoliers, des débardeurs, des bateliers, des pêcheurs et des marins, des tonneliers et des brasseurs, des voyageurs et des pèlerins et enfin on me prie pour être protégé des voleurs. Voilà j’espère que vous me connaissez encore mieux et n’oublier pas de dire à vos enfants, petits-enfants que lorsqu’ils prient je suis auprès d’eux.
Christian Ledy,
6 décembre 2020
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