Connaissons mieux nos fêtes liturgiques : Noël-Epiphanie-Baptême du Seigneur !

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Chers paroissiens, chers lecteurs,

Je ne vous apprends rien, nous sommes à la fin du temps de Noël que nous clôturons avec la solennité du « Baptême du Seigneur » et cette année c’est l’Evangéliste Marc qui nous en parle ! J’en profite pour préciser que chez Marc et Jean, on ne voit aucune trace de l’enfance de Jésus : pas d’enfant couché dans une mangeoire, pas de sainte famille, pas de rois mages…. Rien de tout cela !  Mais tout comme Matthieu le dimanche dernier, Marc nous parle d’une Epiphanie et chez-lui l’Epiphanie c’est le baptême du Christ par Jean le Baptiste, événement qui est une révélation qu’en la personne de Jésus, c’est toute la vie trinitaire qui se déploie : Dieu Père, Fils et Esprit Saint ! C’est ce qu’on appelle la « Théophanie » : le Père qui reconnaît son Fils dans l’Esprit. Autrement dit, chez Marc Dieu manifeste son incarnation lors du baptême du Fils par le don de l’Esprit Saint, le même qui sera donné ensuite à tous ceux qui recevront le baptême.

Dimanche dernier -pour ceux qui étaient avec moi dans les messes que j’ai célébrées- je disais que Noël et l’Epiphanie sont deux aspects d’une même fête. En se référant aux pratiques du passé, on peut même affirmer que la fête de l’Epiphanie est un peu un double de celle de Noël parce que l’Eglise primitive fêtait d’abord l’Epiphanie, vécue comme la manifestation de Dieu au monde, et ce n’est qu’au 4ème siècle qu’on a voulu fêter la naissance de Jésus-Christ (comme premier des événements concrets de cette manifestation).

Il y en a même qui pensent que cette décision de faire passer Noël avant l’Epiphanie avait un autre objectif : détrôner la fête païenne du solstice d’hiver. C’est ainsi que petit à petit la fête de Noël a fini par l’emporter sur l’Epiphanie, mais en réalité le sens en est commun : Dieu se rend visible et se manifeste aux hommes.

Revenons un peu sur la fête du Baptême du Seigneur. De même que l’Epiphanie était en quelque sorte un double de la fête de Noël, de même le Baptême du Seigneur est en quelque sorte un double de l’Epiphanie. Nous avons donc trois fêtes qui sont « des manifestations du Seigneur » : d’abord Noël qui est fête de la naissance physique de Jésus, puis l’Epiphanie que nous fêtons comme prémices de la manifestation de Jésus au monde et enfin le Baptême du Seigneur que nous célébrons comme la reconnaissance de la filiation par Dieu lui-même : « C’est mon fils bien-aimé ».

Mais aux yeux de Jean-Baptiste qui le reçoit pour le baptiser, il y a un grand souci : pour lui Jésus est le Messie, le Sauveur promis, sans aucun doute. Jésus est le fils de Dieu, saint et donc sans péché. Or le baptême que Jean propose et donne à ceux qui s’engagent à se détourner du mal et mener leur vie dans la fidélité au Seigneur Dieu, c’est un geste de conversion, de purification.
Donc pour lui Jésus n’a pas besoin de vivre ce geste-là !

Dans un premier temps nous pouvons donner raison à « Jean le Baptiseur » : Jésus n’a pas besoin de conversion, mais en même temps rappeler que Jésus ne désire pas ce baptême pour lui-même ! C’est pour toute l’humanité pécheresse qu’il entre dans les eaux du Jourdain et par ce geste Jésus porte les péchés et le poids des souffrances de ses frères et sœurs qu’il est venu libérer et sauver.

En d’autres mots, en entrant dans les eaux du Jourdain, Jésus assume cette mission extraordinaire qui sera la sienne : donner sa vie pour la multitude. Il sera ce Serviteur souffrant dont parle le prophète Isaïe (Isaïe 53, 1-12). Il ira jusqu’au bout et mourra sur une croix pour le salut du monde.

A l’exemple de Jésus, notre baptême doit être mieux compris et vécu au quotidien dans l’ensemble de notre vie que Dieu nous donne sur terre, dans nos chemins vocationnels personnels variés et surtout dans notre fidélité indéfectible à Dieu.

Nous pouvons lui demander de nous garder, comme Lui, confiants en Dieu qui s’adresse encore aujourd’hui à chacune et chacun de nous en disant : Tu es mon fils bien-aimé, tu es ma fille bien-aimée « en toi je trouve ma joie ».

Permettez-moi de terminer en vous rappelant le départ de notre cher Vicaire Thomas appelé par notre Pasteur diocésain pour une autre mission à la fin de ce mois de janvier. Nous aurions aimé le fêter comme il se doit, poser des gestes de notre gratitude et le lui exprimer de vive voix dans un grand rassemblement en Unité pastorale, mais la crise sanitaire ne nous le permet pas. Néanmoins, je dois voir sans tarder avec l’Equipe pastorale ce que nous pouvons proposer pour qu’il y ait quelque chose avant son départ. Je reviendrai vers vous très prochainement !

Vous savez aussi que du 18 au 25 janvier c’est la semaine universelle de prière pour l’unité des chrétiens. Là aussi, il n’y aura probablement pas de grandes manifestations et rassemblements comme on le faisait d’habitude, mais je vous le rappelle et vous encourage de prier à partir de chez-vous pour que cette grande famille chrétienne trouve de plus en plus d’ouverture au dialogue et qu’elle parvienne un jour à une certaine communion de ce qui les fait vivre plutôt que s’enliser chacune dans ce qui les sépare et les divise !

Oscar MUREKEZI, votre curé