À l’est du Congo (Sud Kivu) et au Burundi, l’agriculture paysanne fournit les moyens d’existence à 80 % de la population. Mais, ici, les paysans sont surtout des paysannes! En effet, ce sont les femmes qui produisent jusqu’à 80 % des denrées alimentaires destinées a la consommation des ménages. Riz, maïs, blé, manioc, pommes de terre, patates douces… ce sont les femmes qui les cultivent, qui labourent, plantent, désherbent, récoltent, et parfois vendent les excédents. Alors que les femmes constituent la plus grande part de la main-d’œuvre agricole, elles ne sont pas égales aux hommes face à la faim. En effet, parmi les 868 millions de personnes souffrant de malnutrition dans le monde, les trois quarts vivent dans les campagnes et 70 % sont des femmes et des enfants (FAO 2014). Par conséquent, pour Entraide et Fraternité, une vision s’impose pour lutter contre la faim et la pauvreté. Il faut:
- soutenir l’agriculture familiale en généralisant l’agroécologie,
- valoriser le rôle des femmes, en valorisant leur travail, en renforçant leurs capacités de gestion et leur autonomie, tout en sensibilisant les hommes a une meilleure répartition des taches et des ressources,
- renforcer les compétences organisationnelles des associations paysannes.
ENCORE DES COLLECTES?
La solidarité efficace, Entraide et Fraternité y croit. Parce que ça marche et que les résultats sont visibles. Depuis plus de 50 ans, d’innombrables projets ont été développés et soutenus avec des partenaires de pays du sud. Et cela, grâce à la générosité de communautés chrétiennes réunies pour célébrer l’Eucharistie pendant le Carême. Encore des collectes, alors? Oui, mais celles-ci sortent de l’ordinaire. Quelque chose comme un acte de foi au sens fort. Jésus est venu faire une annonce de bonheur: la venue, ici et maintenant du «Règne de Dieu». Qu’est-ce que cela signifie, concrètement? «Les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, les sourds entendent»… (Mt 11,5). Le monde selon le cœur de Dieu, c’est un monde dans lequel des hommes et des femmes, à la suite de Jésus, luttent aux côtés des petits, des pauvres, des exploités, des humiliés. Même si l’on n’est pas pauvre, oui, on peut faire ce choix.
Entraide et Fraternité, Juste Terre No 148