Intervention au synode des jeunes à Rome

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Mgr Jean Kockerols, évêque auxiliaire du diocèse de Malines-Bruxelles et responsable de la pastorale des jeunes pour la conférence épiscopale belge est actuellement à Rome, pour le synode sur les jeunes. Il est intervenu ce mercredi 10 octobre matin devant les évêques du monde entier venus pour l’évènement. Il avait soumis son texte à ses confrères évêques belges, et tous l’ont accepté. Ces mots ont donc été prononcés à Rome au nom de la conférence épiscopale belge.


J’aimerais en quelques points inviter à une meilleure compréhension de l’usage que nous faisons du terme « vocation » (cf. Instrumentum laboris (I.L.), II° partie, chapitre II, n°s 85 et sv).

  1. (Le choix de la vie) La vocation fondamentale qui résonne dans la conscience de tout être humain est l’appel à la vie. « Tu choisiras la vie pour que tu vives » (Dt 30,19) Ce choix fondamental, à renouveler chaque jour de notre existence, éveille à la confiance en soi, qui elle-même engendre une ouverture à l’autre et un engagement au service du monde. L’appel à la vie est chemin d’humanisation. « Tu choisiras la vie… en aimant le Seigneur, en écoutant sa voix, en t’attachant à lui » (Dt 30,20). Pour le chrétien, cet appel à la vie est une invitation à être et à devenir disciple du Christ : « viens et suis-moi ». La réponse, donnée librement, est de modeler sa vie sur celle du Christ : à déployer la confiance en Dieu, la prière, l’amour, la joie, le don de soi… L’appel du Seigneur propose un chemin de déification, de sainteté.
  2. (Les choix dans la vie) La vocation baptismale est « source et sommet» de toute autre vocation. Et en premier lieu les appels dans la vie quotidienne, appels dont la réponse prépare les grands choix à faire aux tournants de l’existence.  L’Eglise se doit d’accompagner, avec tact et pédagogie, le discernement des jeunes. Elle doit les aider à faire « l’exégèse » de leur vie, pour qu’ils deviennent, chacun à son propre rythme, disciples du Christ. Si elle ne s’y engage pas mieux, l’Eglise continuera à perdre sa crédibilité. (Le choix d’un état de vie) Voilà pourquoi l’Eglise accompagne aussi, sans forcer, les questions liées à l’état de vie : le mariage chrétien et le célibat pour le Royaume. Ces deux vocations méritent d’être, à part égale, mises en valeur par l’Eglise.
  3. Enfin, la vocation baptismale ouvre le cœur de certaines personnes – mariées ou célibataires – à l’appel de l’Eglise, au nom du Seigneur, à la servir, à être ministre de la communauté chrétienne. Le premier appelant est dans ce cas l’Eglise ! D’ailleurs, à l’appel de son nom, l’ordinand s’avance et dit « me voici ». Ensuite, on s’adresse à l’évêque : « la Sainte Eglise vous présente N. et demande que vous l’ordonniez prêtre ».

Il y a une vocation chrétienne, baptismale, et des vocations qui lui donnent chair. Permettez-moi de conclure : je suis convaincu que certains jeunes, qui ont puisé dans la vocation baptismale leur appel à s’engager par les liens du mariage, répondraient volontiers « me voici » si l’Eglise devait les appeler au ministère presbytéral.
Jean Kockerols