Feuillets du 28ème dimanche du Temps Ordinaire
Immaculée Conception
Marie-Médiatrice
Saint-Nicolas
Saint-Hubert
Sainte-Julienne
Mgr Jean Kockerols, évêque auxiliaire du diocèse de Malines-Bruxelles et responsable de la pastorale des jeunes pour la conférence épiscopale belge est actuellement à Rome, pour le synode sur les jeunes. Il est intervenu ce mercredi 10 octobre matin devant les évêques du monde entier venus pour l’évènement. Il avait soumis son texte à ses confrères évêques belges, et tous l’ont accepté. Ces mots ont donc été prononcés à Rome au nom de la conférence épiscopale belge.
J’aimerais en quelques points inviter à une meilleure compréhension de l’usage que nous faisons du terme « vocation » (cf. Instrumentum laboris (I.L.), II° partie, chapitre II, n°s 85 et sv).
- (Le choix de la vie) La vocation fondamentale qui résonne dans la conscience de tout être humain est l’appel à la vie. « Tu choisiras la vie pour que tu vives » (Dt 30,19) Ce choix fondamental, à renouveler chaque jour de notre existence, éveille à la confiance en soi, qui elle-même engendre une ouverture à l’autre et un engagement au service du monde. L’appel à la vie est chemin d’humanisation. « Tu choisiras la vie… en aimant le Seigneur, en écoutant sa voix, en t’attachant à lui » (Dt 30,20). Pour le chrétien, cet appel à la vie est une invitation à être et à devenir disciple du Christ : « viens et suis-moi ». La réponse, donnée librement, est de modeler sa vie sur celle du Christ : à déployer la confiance en Dieu, la prière, l’amour, la joie, le don de soi… L’appel du Seigneur propose un chemin de déification, de sainteté.
- (Les choix dans la vie) La vocation baptismale est « source et sommet» de toute autre vocation. Et en premier lieu les appels dans la vie quotidienne, appels dont la réponse prépare les grands choix à faire aux tournants de l’existence. L’Eglise se doit d’accompagner, avec tact et pédagogie, le discernement des jeunes. Elle doit les aider à faire « l’exégèse » de leur vie, pour qu’ils deviennent, chacun à son propre rythme, disciples du Christ. Si elle ne s’y engage pas mieux, l’Eglise continuera à perdre sa crédibilité. (Le choix d’un état de vie) Voilà pourquoi l’Eglise accompagne aussi, sans forcer, les questions liées à l’état de vie : le mariage chrétien et le célibat pour le Royaume. Ces deux vocations méritent d’être, à part égale, mises en valeur par l’Eglise.
- Enfin, la vocation baptismale ouvre le cœur de certaines personnes – mariées ou célibataires – à l’appel de l’Eglise, au nom du Seigneur, à la servir, à être ministre de la communauté chrétienne. Le premier appelant est dans ce cas l’Eglise ! D’ailleurs, à l’appel de son nom, l’ordinand s’avance et dit « me voici ». Ensuite, on s’adresse à l’évêque : « la Sainte Eglise vous présente N. et demande que vous l’ordonniez prêtre ».
Il y a une vocation chrétienne, baptismale, et des vocations qui lui donnent chair. Permettez-moi de conclure : je suis convaincu que certains jeunes, qui ont puisé dans la vocation baptismale leur appel à s’engager par les liens du mariage, répondraient volontiers « me voici » si l’Eglise devait les appeler au ministère presbytéral.
Jean Kockerols