Bonne entrée en AVENT !

Infos de la semaine

Feuillets du premier dimanche de l’Avent

Immaculée Conception
Saint-Hubert
Sainte-Julienne

Chers paroissiens, chers lecteurs,

Avec la fête du Christ-Roi de l’Univers que nous avons célébrée dimanche dernier et qui termine l’année liturgique, nous commençons une nouvelle année avec le temps de l’Avent qui nous y introduit. Je rappelle que ce mot « Avent » vient du latin « Adventus » qui signifie « Venue, Avènement ». Il réfère au mystère de la venue du Christ en notre monde, que nous célébrons à Noël ! Le temps de l’Avent est celui d’une joyeuse attente et d’une joyeuse espérance ! En ce sens, on peut reconnaître qu’il se distingue du Carême, qui est plutôt un temps de pénitence et de conversion.

Mais concrètement, qu’attendons-nous, qu’espérons-nous ? Notre attente n’est certainement pas celle d’un rêve d’un moment, extraordinaire mais éphémère ou celle d’un vain espoir d’un jour meilleur. Nous attendons le « jour du Seigneur », c’est-à-dire l’accomplissement de la promesse de la venue du Fils de l’homme, le retour du Christ. Il est venu déjà dans le monde et il est là puisqu’il nous accompagne dans notre vie, dans notre quotidien même si nous ne le voyons pas, souvenez-vous de sa promesse : « et moi je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde » (Mt 28, 20), mais il reste à venir pour parachever l’œuvre du Père, c’est à-dire nous prendre avec lui, dans la gloire. « Là où je suis, vous y serez aussi » (Jn14, 3), nous a-t-il promis. Les textes liturgiques qui nous sont proposés tout au long de l’Avent parleront tous différemment de l’avènement de ce jour du Seigneur.

C’est donc cette joyeuse espérance qui nous anime et la raison profonde de cette joie c’est de savoir que Dieu prépare un monde nouveau. Ce monde, il l’a fait germer progressivement à travers l’histoire du peuple élu, Israël. Puis son Fils Jésus est venu l’inaugurer sur terre en l’appelant Règne ou Royaume de Dieu. Ce monde nouveau est donc déjà là, mais nous en attendons toujours sa pleine réalisation.

Reste la question de savoir comment nous devons nous y prendre pendant cette attente. Là-dessus Saint Paul nous donne quelques pistes, tout simplement en restant « irréprochables !», en adoptant une conduite qui plait à Dieu ! (1Thess 3, 12-4,2)

Avouons que non seulement ce n’est pas évident de respecter cette consigne que Saint Paul nous donne, mais il y a aussi la question de sa mise en pratique : comment rester irréprochable pendant cette attente du jour du Seigneur et par quels moyens ? Il s’agit en fait, dans notre quotidien, de redoubler d’efforts dans nos chemins vers la sainteté. Bien évidement cela risque de bousculer nos habitudes, mais nous sommes appelés à mettre à profit ces quatre semaines de l’Avent au quotidien pour préparer notre cœur à la venue du Seigneur.

Dans cette attente nous pouvons dire que le temps dont nous disposons est celui de nous poser de bonnes questions sur la nature de notre relation avec Dieu et avec les autres. Nous pouvons remarquer par exemple des choses qui ne correspondent pas à notre identité d’enfant de Dieu, ce qui peut nous amener à nous réconcilier avec lui en redressant ce qui est dévié et penché dans notre relation avec Dieu et le prochain.

Cela peut-être aussi une décision à mettre de côté les différends qui nous séparent des autres et entamer une démarche de paix avec eux. Il s’agit d’oser poser un geste d’amour, un geste de pardon et de réconciliation pour renouer avec eux l’entente et l’amitié cassées : un membre de famille, un ami, un collègue de travail…

Et pourquoi ne serait- ce pas tout simplement prendre un peu de temps chaque jour et lire un passage d’évangile et en retenir une phrase, une idée, ou une attitude à méditer et à pratiquer pendant la journée ?  Comme vous le constatez, le plus important c’est d’y penser et y mettre son cœur. Beaucoup de possibilités s’offrent à nous pour préparer notre cœur à cette venue du Seigneur.

En conclusion, le jour que nous attendons n’est pas le 25 décembre, jour de fête et de joie certes parce qu’il fait référence à la première venue du Sauveur dans le monde, « l’Emmanuel » « Dieu parmi nous » ! Il s’agit du Verbe de Dieu fait chair, Jésus, le Fils de Dieu qui s’est adressé aux hommes, qui leur a parlé, et qui leur a montré le chemin à suivre pour donner une réponse à l’amour que Dieu a manifesté à toute l’humanité en lui envoyant son fils unique. Jésus dont malheureusement le message d’amour dérangeait les grands de son époque, ce qui lui a valu la mort sur la croix, mais qui n’est pas resté prisonnier de la mort puisqu’il est ressuscité ! Il a accompli sa mission sur la terre et il est assis dans la Gloire de Dieu le Père !

Le jour que nous attendons, c’est celui de son retour dans la gloire et comme personne ne sait quand ce sera, c’est finalement l’attitude de vigilance qu’il nous est demandé d’adopter non seulement pendant le temps d’Avent, mais aussi chaque jour de notre vie. Il s’agit de vivre avec l’espérance du veilleur ; en préparant nos cœurs, en communiquant autour de nous cette espérance par notre engagement, par des actes concrets, par des attitudes dignes de notre identité chrétienne.

A chacun je souhaite un temps d’Avent très fructueux en grâces ainsi que de bonnes et joyeuses fêtes de fin d’année

Oscar MUREKEZI, Votre curé.