Infos de la semaine
Feuillets du 25ème dimanche du temps ordinaire
Immaculée Conception
Marie-Médiatrice
Saint-Nicolas
Saint-Hubert
Sainte-Julienne (Professions de foi)
Chers paroissiens, chers lecteurs,
Dans la suite des réflexions que je vous partage depuis quelques semaines, voilà encore une question qui m’a été posée dernièrement par un jeune père de famille qui me parlait de la grosse difficulté chez-lui avec 3 enfants et leur maman de pouvoir s’organiser pour aller à la messe dominicale alors que l’envie ne manque pas, du moins en ce qui le concerne !
Voilà pour le moins quelque chose de surprenant ! Au moment où nous parlons souvent de la crise de la foi, parfois même avec certains jugements comme quoi la plupart de nos contemporains ne savent plus rien sur Dieu, par exemple les prières de base que chaque baptisé est sensé connaitre par cœur…j’ai été agréablement surpris par ce jeune papa qui, en me posant cette question, m’a laissé entrevoir qu’il se référait au premier des commandements de l’Eglise : « Les Dimanches les fidèles sont tenus par l’obligation de participer à la Sainte Messe et de s’abstenir des œuvres serviles ». « Les fidèles sanctifieront les fêtes de préceptes » Qui aurait cru qu’il y pense ?
J’aimerais d’abord attirer votre attention sur le fait que l’usage du mot « obligatoire » n’est pas juste quand on parle de la messe ! C’est un mot à éviter parce que la messe n’est rien d’autre qu’une rencontre hebdomadaire avec le Christ et en Eglise et cette rencontre est nécessaire et indispensable, voire vitale pour le croyant ! Sans elle, il lui manque quelque chose d’essentiel. Dès lors, ce serait contradictoire si nous allions à la messe dominicale ou de fêtes de l’Eglise en le prenant comme une contrainte et donc en sentant le poids d’une certaine obligation.
La célébration de la messe est une longue tradition dans l’Eglise catholique car, depuis le dimanche de Pâques, jour de la résurrection du Christ, les chrétiens ont choisi ce premier jour de la semaine pour se rassembler. Pour rappel, le mot « dimanche » veut dire « Jour du Seigneur » et c’est le nom que les disciples de Jésus ont donné au jour de Pâques, jour de la Résurrection parce que ce jour- là ils ont découvert que Jésus était leur Seigneur et que ce jour était à la fois fondateur et inoubliable. « Et si le Christ n’est pas ressuscité, vaine est votre foi… » (1Cor 15,17).
La rencontre dominicale est donc avant tout une rencontre d’amour avec le Christ ressuscité, dans un élan personnel et communautaire. Pour mieux comprendre, il faut envisager l’Eglise comme une famille de tous ceux qui croient au Christ et qui, dimanche après dimanche, se rassemblent pour écouter la parole de Dieu, célébrer l’Eucharistie, recevoir sa vie en communiant à son corps et à son sang pour être ensuite envoyés dans le monde comme témoins de l’Evangile.
Ainsi, aller à l’Eglise, chaque dimanche, c’est d’abord répondre à l’appel de Dieu pour célébrer le Christ ressuscité présent au milieu des siens et prier en union avec tous les chrétiens. Loin d’être une « obligation » c’est une exigence vitale : le baptisé a besoin de participer régulièrement à la célébration de la messe pour grandir dans la foi et être peu à peu transformé par le Christ lui-même.
Nous ne devons pas oublier que nous sommes un peuple en marche à la suite de Celui qui nous a tout donné par sa mort et sa résurrection ! Une fois par semaine, c’est-à-dire chaque dimanche, nous venons de lieux ou d’horizons différents pour se retrouver, chacune et chacun avec le poids de ce que nous avons vécu, mais nous y apportons aussi ce qui fait notre vie dans ce monde. Disons que comme une oasis dans le désert de nos vies humaines avec ses aléas et ses fragilités, loin d’être une obligation, la messe dominicale devient plutôt une source où nous allons puiser, nous abreuver et Celui même qui nous y accueille nous revigore et refait nos forces pour la route !
Oscar MUREKEZI, votre curé