Feuillets du 4ème dimanche de Pâques
Immaculée Conception
Marie-Médiatrice
Saint-Nicolas
Saint-Hubert
Sainte-Julienne
Que chaque baptisé découvre son appel !
Ce week-end, nous prions pour les vocations, nous prions donc pour chaque baptisé. Souvent quand nous entendons le mot vocation, nous pensons directement aux prêtres, diacres, religieux et religieuses alors que chaque baptisé est appelé à s’inscrire dans le projet que Dieu a pour chacun. Dieu connaît nos cœurs et Il est capable d’y inscrire un idéal de vie au quotidien. La vocation, c’est ce qui nous permet de dessiner nos vies, de les régénérer au jour le jour. Notre vie ordinaire, celle de tous les jours devient quelque chose d’extraordinaire par l’épanouissement de notre vocation de père et mère de famille, de laïc engagé, de célibataire, de religieux, de religieuse, de prêtre, de diacre. Notre profession peut aussi être une vocation si nous l’accomplissons dans l’esprit de l’Evangile. Le Pape François a dédié cette année à Saint Joseph, au travers de sa vocation ; il commente nos vocations d’aujourd’hui en utilisant trois mots-clés : le rêve, le service et la fidélité. Reprenons chacun de ces mots :
Le rêve : tous nous avons envie que notre vie se réalise au mieux, pour qu’elle nous rende heureux. Nous avons tous nos rêves et ce n’est pas parce que ce sont des rêves qu’ils sont inaccessibles, le rêve n’est pas une utopie. Dans la bible, dans les Evangiles, nous voyons qu’à la base de plusieurs vocations, il y a un songe, un rêve induit par Dieu dans le cœur de l’homme. A chaque âge, nous avons nos rêves qui nous permettent de nous construire, de nous réaliser mais nos rêves sont aussi appelés à évoluer à la lumière de nos expériences mais aussi à la façon dont nous pouvons interpréter les signes que Dieu nous envoie. Dieu n’aime pas se révéler de manière spectaculaire, Il se révèle à nous comme un Père avec douceur tout en respectant notre liberté et notre identité. Ces rêves doivent être discernés, apprivoisés et ce discernement est l’œuvre de l’Esprit-Saint, Esprit de Dieu qui ouvre le cœur de chacun. Dieu nous propose parfois des objectifs élevés que nous ne penserions pas atteindre, parfois ces objectifs sont aussi surprenants. L’appel divin pousse toujours à sortir de son confort, à aller plus loin, à se donner ; il n’y a pas de foi sans risque ; quand nous croyons en quelque chose, en quelqu’un il y a toujours une possibilité que notre rêve ne se réalise pas.
Le service : le fil rouge de notre vie est le mot amour, amour donné, amour reçu. C’est cela qui fait la richesse, la beauté de notre vie. Notre vie nous la possédons mais nous ne la gardons que si nous l’offrons pour le bonheur des autres, c’est d’ailleurs ce qui conditionne en partie notre bonheur. Le plus bel exemple de service est celui que nous trouvons dans les Evangiles au travers de la vie de Jésus-Christ. Chacune de nos vocations nait du don de soi, le service est donc l’expression concrète du don de soi. Le service demande aussi de savoir s’adapter aux circonstances de vie, s’adapter aux autres sans jamais se laisser désespérer et en reprenant courage si la vie ne tourne pas comme l’on voudrait, ceci augmente la disponibilité et la motivation de celui qui veut servir. Le service que nous pouvons offrir devient alors signe d’Eglise car il est le témoignage d’une vie touchée par l’amour de Dieu.
La fidélité : la fidélité dans notre vocation s’exprime dans son discernement mais aussi dans son vécu. Les décisions que nous devons prendre se méditent, se pondèrent, l’empressement étant souvent un mauvais conseiller laissant la place belle à l’instinct. Notre vocation tout comme notre vie mûrit à travers la fidélité de chaque jour. Dieu tout au long de l’histoire de l’homme nous a montré sa fidélité. C’est dans celle-ci que la nôtre se nourrit et grandit.
En conclusion, la vocation est une réponse au dessein de Dieu pour nous, elle s’exprime en toute liberté. Elle évolue au rythme de notre vie et se vit dans la confiance, dans la foi que nous avons en notre créateur. C’est une source de bonheur car elle est offerte pour rendre grâce à Dieu tout en aimant les autres, elle nous fait grandir, évoluer. Puissions-nous profiter de cette semaine pour nous demander ce à quoi Dieu nous appelle aujourd’hui. Quelle est ma place dans l’Eglise, que puis-je encore offrir à notre Eglise. Le Pape François nous dit : « C’est la joie que je vous souhaite, frères et sœurs, qu’avec générosité, vous qui avez fait de Dieu le rêve de votre vie, pour le servir dans les frères et les sœurs qui vous sont confiés à travers une fidélité qui est déjà en soi un témoignage. »
Christian Ledy.