La terre appartient à Dieu.

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Un fil rouge traverse la Bible, et a été repris par l’enseignement social de l’Église tout au long des siècles : « La terre appartient à Dieu ». Il nous la prête pour que nous en fassions un bon usage. Les évêques réunis au concile Vatican II ont déclaré : « Dieu a destiné la terre et tout ce qu’elle contient à l’usage de tous les hommes et de tous les peuples, en sorte que les biens de la création doivent équitablement affluer entre les mains de tous, selon la règle de la justice, inséparable de la charité. Quelles que soient les formes de la propriété, adaptées aux légitimes institutions des peuples, selon des circonstances diverses et changeantes, on doit toujours tenir compte de cette destination universelle des biens.» (Constitution pastorale « Gaudium et Spes » L’Église dans le monde de ce temps, n°69,1).

Jean-Paul II osait affirmer : l’usage commun des biens créés pour tous est le
« premier principe de tout ordre éthico-social » (encyclique sur le travail humain, n°19).

 Dans son encyclique Fratelli Tutti, le pape François n’a pas peur d’écrire :
« Le droit à la propriété privée ne peut être considéré que comme un droit naturel secondaire et dérivé du principe de la destination universelle des biens créés ; et cela comporte des conséquences très concrètes qui doivent se refléter sur le fonctionnement de la société » (n° 120). Nous sommes dans un monde complexe et nos possibilités d’action sont limitées. Mais nous ne sommes pas impuissants. Nous avons à prendre conscience que notre modèle doit changer. « Changer le monde, une tâche pour l’Eglise », Une tâche pour chacune et chacun d’entre nous.

Depuis mercredi passé, nous sommes entrés dans le carême, période propice à mener une réflexion et une action pour aider une partie du monde défavorisé. Cette année, c’est vers Madagascar que nous portons notre attention. Cette île regorge de richesses minières, de forêts au bois précieux convoitées par des sociétés implantées dans des pays riches. Dans ce pays, la population souffre d’une grande pauvreté, nous aurons l’occasion d’en reparler durant ce carême.

Mais le carême c’est aussi prendre du temps pour rétablir un lien plus nourri envers Dieu au travers de la prière. Nous pouvons aussi marquer un temps d’arrêt pour évaluer notre façon de consommer équitablement pour préserver notre terre. Durant ce carême, au travers des lectures, nous serons invités à changer de cap pour nous libérer, pour voir avec des yeux nouveaux, revenir vers Dieu et vers les autres tout en nous laissant surprendre et ainsi devenir des femmes et des hommes nouveaux pour accueillir la résurrection.

Voici une belle maxime pour notre carême :

Vivons simplement pour que d’autres puissent simplement vivre.
(Mohandas Karamchand GANDHI)

Christian Ledy.