LA LITURGIE, DIMENSION FONDAMENTALE POUR LA VIE DE L’ÉGLISE.

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Feuillets du 16ème dimanche du temps ordinaire
Marie-Médiatrice
Saint-Nicolas
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Le Concile Vatican II a vécu voici bientôt cinquante-sept ans aujourd’hui. Essentiellement pastoral, son point fort avait été « l’aggiornamento » (mise à jour ?) de l’Église et a initié plusieurs réformes, notamment, dans le domaine de la liturgie. D’ailleurs, c’est par elle qu’il avait initié ses travaux avec la publication de son tout premier document : « Sacrosanctum concilium », la Constitution sur la sainte liturgie (4/12/1963).

En tant que texte fondamental de Vatican II, le document sur la liturgie a eu les conséquences les plus visibles et les plus rapides en ce sens où il appelle à la participation pleine, consciente et active de tous les fidèles à la liturgie. Dans ce but, le Concile a restauré l’usage de la langue vivante ou locale. Il a aussi remis en toute lumière le fait que toute liturgie est une célébration de la mort et de la résurrection du Christ, par qui on accède à la plénitude de la vie.

Sommet et source de la vie de l’Église, la liturgie, surtout l’Eucharistie, est le sommet auquel tend toute l’action de l’Église, et en même temps    la source d’où découle toute sa vertu. Pour obtenir cette pleine efficacité, il est nécessaire que les fidèles accèdent à la liturgie avec les dispositions d’une âme droite, qu’ils harmonisent leur âme avec la voix, et qu’ils coopèrent à la grâce d’en haut pour ne pas recevoir celle-ci en vain. Pour ce faire, les uns et les autres doivent être attentifs à ce que dans l’action liturgique, non seulement on observe les lois d’une célébration valide et licite, mais aussi à ce que les fidèles participent à celle-ci de façon consciente, active et fructueuse.

Depuis le premier dimanche de l’Avent 2021, une nouvelle édition du Missel romain est entrée en application. C’est un très gros volume de 1412 pages. En substance, rien n’a changé : seulement, les prières et les textes de la liturgie ont subi une nouvelle traduction et ont connu une nouvelle construction phraséologique. On a également recouru à certaines formules traditionnelles théologiques et liturgiques.  Pour le dialogue entre célébrant et participants, ce sont quelques formulations du missel romain en latin qui font leur apparition.  D’emblée, ce n’est aisé de se retrouver et de s’habituer. Par exemple : l’invitation à prier pour les offrandes, en plus de l’ancienne formule simple et facilement assimilable a connu une nouvelle formule un peu plus longue, et pour le célébrant qui invite à la prière et les fidèles qui sont appelés à répondre. Il suffit de se rapporter au petit dépliant de couleur jaune édité par la commission interdiocésaine francophone de liturgie pour découvrir toutes ces nouveautés. La prise en compte du genre y est remarquable, on parle du péché en utilisant le pluriel (Toi qui enlève « les péchés » du monde…), on demande de s’incliner à l’article qui évoque l’Incarnation du Fils de Dieu dans le sein de la Vierge Marie pendant la récitation du Credo, la présentation des dons par le célébrant connait une reformulation, l’invitation à prier pour les offrandes ainsi que le répond des fidèles, les formules de l’anamnèse sont reformulées (la première : nous annonçons et nous proclamons, au lieu de nous proclamons…et nous annonçons…, une nouvelle formule fait son apparition,…), l’invitation pour participer au banquet du Seigneur se fait en une nouvelle formulation, ainsi que les formules de renvoi à la fin de la messe. Tout ceci ne sera pas bien sûr assimilé du jour au lendemain. A commencer par ceux qui célèbrent, il convient que chacun comprenne que le devoir de coopérer  pour y parvenir nous incombe tous.

Dans sa récente Lettre Apostolique, « Desiderio desideravi j’ai désiré d’un grand désir… » (29/6/2022), le Pape François nous rappelle, une fois de plus, que la liturgie est la dimension fondamentale de la vie de l’Église. Elle nous aide à la contemplation de la beauté et de la célébration chrétienne : participons-y activement et pleinement.

Abbé André Vital LUKOJI.