Feuillets du 18ème dimanche du Temps ordinaire
Immaculée Conception
Saint-Hubert
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Marie-Médiatrice
Saint-Nicolas
Sainte-Julienne
Feuillets de la fête de l’Assomption
Immaculée Conception
Marie-Médiatrice
Chers Paroissiens, chers lecteurs,
Il y en a certainement qui le savent, l’abbé Thomas et moi-même sommes régulièrement sollicités pour aller donner le sacrement des malades. Nous intervenons surtout au grand hôpital de Verviers et à la clinique sainte Elisabeth en collaboration avec le service de l’aumônerie catholique dans ces deux établissements. Nous le faisons également dans les maisons de repos tout comme il nous arrive aussi d’être contactés par certaines familles qui nous demandent si c’est possible d’aller le faire à domicile, ce qui est faisable bien entendu !
Dans la plupart des cas, je dirais même 99%, que ce soit à la clinique, à l’hôpital ou en famille, nous nous trouvons face à des personnes vraiment en fin de vie, des personnes en train d’agoniser. D’ailleurs quand on nous appelle on nous demande parfois de nous dépêcher parce que la personne est en train de mourir.
Face à ce constat, je me demande si les gens ont suffisamment conscience que le sacrement des malades est un sacrement pour les vivants ! Il est souhaitable que la personne malade le reçoive quand elle est consciente et capable d’en retirer tous les bienfaits de grâce et de réconfort.
« Si l’un de vous est malade : qu’il appelle les prêtres de l’Église, ils prieront sur lui après lui avoir fait une onction d’huile au nom du Seigneur. Cette prière inspirée par la foi sauvera le malade : le Seigneur le relèvera et, s’il a commis des péchés, il recevra le pardon » (Epître de Jacques 5, 14-15).
Ce sacrement est donc une réponse au désir d’une personne consciente qui en fait la demande motivée par sa foi en la force de la prière de l’Eglise et de la grâce sacramentaire du Christ- Sauveur.
Normalement les prêtres sont sensés pouvoir parler avec la personne demandeuse pour déterminer ce dont elle a le plus besoin parce qu’en réalité quand on parle du sacrement des malades il est question de trois sacrements qu’on peut recevoir à la fois. Il y a d’abord la Confession, et à ce sujet je tiens à rappeler qu’avec cette démarche nous confessons d’abord la louange de Dieu : son amour est premier ! Les premières pages de la Bible confessent les merveilles de son amour créateur. Nous le découvrons progressivement. Mais Dieu est toujours vivant, présent et à l’œuvre dans nos vies. Son amour est tel qu’il peut créer du neuf, nous donner un cœur neuf, nous renouveler personnellement, jusque dans la situation la plus bloquée ou la plus désespérée. Ce sacrement nous permet d’ouvrir notre cœur à l’Amour de Dieu et c’est dans la vérité de notre situation que nous pouvons accueillir l’Esprit Saint : Il est vivificateur, il donne un cœur nouveau pour vivre d’un esprit nouveau !
Il y a ensuite l’Onction des malades destinée à réconforter ceux qui sont éprouvés par la maladie ou la vieillesse. La célébration de ce sacrement consiste en l’onction d’huile bénite -l’Huile des malades- sur le front et les mains et en l’imposition des mains.
Ces gestes montrent quelque chose de la tendresse du Christ pour ses frères malades, ou âgés.
Vient enfin le sacrement de l’Eucharistie, la Communion au corps du Christ qui refait les forces des malades.
On peut dire que le sacrement des malades est un GESTE DE FOI où Dieu vient à la rencontre de la personne malade pour se faire proche d’elle, la réconforter, lui donner la paix, le courage, la réconciliation et l’aider à accueillir les limites de sa réalité humaine.
Ce sacrement est une force qui aide la personne à traverser l’épreuve de la maladie en lui rappelant que Dieu est avec elle et ne l’abandonnera jamais.
En un mot, c’est la tendresse de Dieu qui est manifestée, comme lorsque Jésus se faisait proche des malades de son temps. C’est depuis les débuts de l’Église que l’onction des malades existe, et les communautés chrétiennes ont toujours conservé cette tradition par la suite, en s’occupant des personnes malades, avec amour et compassion.
N’ayons donc pas peur de ce sacrement qu’on peut recevoir autant de fois qu’on le désire, redonnons-lui toute sa valeur et son véritable sens : il n’est pas pour les mourants, mais pour les vivants.
- Oscar MUREKEZI, votre curé